À l’expiration du délai fixé par la loi ce lundi, 17 des accusés ont choisi de contester leur jugement. En revanche, le verdict concernant Dominique Pelicot, le principal accusé, ne sera pas remis en question, sa condamnation étant devenue irrévocable.
Lundi 30 décembre, l’avocat Stéphane Babonneau a déclaré sur 42mag.fr que Gisèle Pelicot « ne redoute pas ce deuxième procès, elle envisage déjà d’y assister et elle sollicitera, comme auparavant, que ce procès soit ouvert au public ». Ce nouveau procès est prévu pour la fin de l’année 2025, suite à l’appel de 17 accusés concernant leur condamnation.
Stéphane Babonneau précise que « c’était une éventualité attendue ». Il ajoute, « Considérant qu’il y avait 51 accusés au départ, le fait que seuls 17 d’entre eux aient fait appel montre que deux tiers ont accepté le verdict ». Il estime que « c’est un signe relativement positif. »
Il insiste également sur le fait que Gisèle Pelicot « ne cessera pas de vivre en attendant ce second procès ». Il admet qu’« elle aurait préféré ne pas avoir à affronter un autre procès, afin de se tourner définitivement vers l’avenir », même si elle n’est pas « étonnée » que cela survienne.
Un second procès au déroulement distinct
Selon Stéphane Babonneau, « nous pensons qu’il n’y a pas de raison que les verdicts diffèrent lors de l’appel ». Toutefois, il observe que « ce procès en appel sera probablement très différent dans sa mise en œuvre par rapport au premier ». Ce procès se tiendra devant une cour d’assises, impliquant un jury populaire, contrairement à la première instance qui a eu lieu devant une cour criminelle composée uniquement de cinq juges professionnels. « Le président de la cour d’assises choisira-t-il de projeter à nouveau les vidéos ? Quelle sera la durée de ce procès ? », s’interroge l’avocat.