Le cinéaste comparait ce lundi et mardi devant la justice, suite à des accusations d’agressions sexuelles sur une mineure par une personne en position d’autorité. Ces accusations émergent cinq ans après que l’actrice a publiquement pris la parole à ce sujet.
« Un aboutissement » en vue pour Adèle Haenel
Ce lundi 9 décembre marque une étape cruciale pour Adèle Haenel, décrite comme « une survivante » par son avocate Anouck Michelin, dans une interview accordée à 42mag.fr. L’actrice est au centre du procès intenté contre le réalisateur Christophe Ruggia, accusé d’agressions sexuelles sur mineur. Les faits remonteraient à l’époque où Adèle n’avait que 12 ans, entre 2001 et 2004, tandis que le réalisateur avait alors 36 ans.
Adèle Haenel a décidé de tourner le dos au milieu cinématographique pour dénoncer l’attitude indulgente de cette industrie envers les agresseurs sexuels. Selon Anouck Michelin, sa cliente aborde ce procès avec beaucoup d’appréhension, car c’est une étape profondément personnelle et essentielle pour elle.
Espoirs d' »apaisement »
Pour l’avocate, ce procès représente « l’aboutissement d’un long chemin vers, peut-être, une forme de justice ». Elle souligne combien, malgré l’image de femme résiliente que projette Adèle Haenel, elle reste vulnérable, comme beaucoup de victimes. Anouck Michelin espère que cette audience pourrait être l’occasion pour Christophe Ruggia d’admettre les faits.
Elle conclut en mentionnant son souhait que cette audience puisse offrir à sa cliente des moments de soulagement et de paix intérieure. En revanche, le réalisateur continue de nier toutes les accusations, rejetant la faute sur une « réalité parallèle » en guise de représailles inventées par l’actrice.