Sur le plateau animé par Caroline Roux, plusieurs personnalités politiques, dont Jordan Bardella, Rachida Dati, Xavier Bertrand, Clémence Guetté, Boris Vallaud et Marine Tondelier, ont pris la parole tour à tour pour donner leur avis sur l’allocution du chef de l’État.
Suite à l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron, diffusée sur France 2 lors de l’émission « L’Evénement » le jeudi 5 décembre, de nombreuses personnalités politiques ont donné leur avis sur les déclarations du président. Parmi eux figuraient Jordan Bardella, dirigeant du Rassemblement national, Marine Tondelier, cheffe de file des Ecologistes-EELV, et Rachida Dati, ancienne ministre de la Culture. Ces leaders ont non seulement répondu aux propos du chef d’État, mais ont également discuté des implications futures. Voici les principales réactions.
« Pour Jordan Bardella, la censure n’est pas un acte de désordre »
Jordan Bardella, leader du Rassemblement national, a déclaré que la destitution du gouvernement n’entraînerait pas une période de « guerre civile » en France. Selon lui, « la censure n’est pas synonyme de chaos » , comme il l’a affirmé. Il a assuré que son parti se mettrait « rapidement autour de la table » pour discuter de l’avenir. Bardella a également rejeté les accusations de Macron concernant une alliance « antirépublicaine » entre l’extrême droite et la gauche. Il a déclaré qu’ils ne formaient pas « un front commun » avec le Nouveau Front populaire.
Jordan Bardella a en outre jugé que le budget prévu pour 2025 risquait d’être encore plus problématique que celui de 2024. C’est pourquoi le RN a décidé d’œuvrer à la chute du gouvernement Barnier. Selon Bardella, « Michel Barnier a présenté un budget de nature socialiste », et il a exprimé son souhait de participer à l’élaboration du futur budget.
« François Hollande craindrait les insoumis », déclare Rachida Dati
Rachida Dati, ex-ministre, a pointé du doigt les oppositions pour la situation politique, les accusant de ne pas avoir avancé de solutions constructives. Elle a particulièrement critiqué le Parti socialiste et François Hollande. Elle a questionné si ce n’était pas le PS qui avait déclenché la situation actuelle, malgré que le RN ait voté avec le Nouveau Front populaire.
Elle a également critiqué François Hollande pour ne pas avoir pris suffisamment de recul après avoir voté la motion de censure. Dati a ajouté que l’ancien président s’appuyait sur la France Insoumise pour son élection et éprouvait une certaine crainte à leur égard.
« RN et LFI, rien à offrir », dénonce Xavier Bertrand
Xavier Bertrand a déclaré que les « extrêmes » s’étaient alliés pour provoquer la chute du gouvernement de Michel Barnier. Il a critiqué le RN et la LFI, affirmant que « Ils n’ont rien à offrir ». Le chef de la région Hauts-de-France considère que Mélenchon et Le Pen cherchent à « accélérer » une élection présidentielle anticipée, créant ainsi un « désordre » dans leur tentative de prendre le pouvoir.
Pour Bertrand, la mise en place d’un « gouvernement d’urgence nationale », telle que suggérée par Macron, est « essentielle ». Cela reflète ses précédentes propositions après les législatives anticipées de juillet.
« Macron doit se retirer », déclare Clémence Guetté
Clémence Guetté, députée LFI, a critiqué l’attitude « arrogante » et la « démonstration de force » d’Emmanuel Macron depuis l’Elysée. Elle estime que Macron devrait abandonner son poste, comme le demande son parti pour une présidentielle anticipée. Guetté a aussi détaillé ses désaccords avec le programme commun, notamment sur le rétablissement de l’ISF et l’abolition de la réforme des retraites.
Elle a également parlé de Lucie Castets comme candidate du Nouveau Front populaire pour être Premier ministre. Selon elle, « La gouvernance se fera sur la base de notre programme, avec des accords parlementaires, certaines choses avanceront, d’autres non ». Elle a critiqué le PS pour ne pas soutenir cette candidature.
« Des compromis sont nécessaires », indique Boris Vallaud
Boris Vallaud, chef des députés socialistes, a critiqué Macron tout en adoptant une position différente de la LFI en vue des événements post-Barnier. Alors que la LFI refuse le dialogue avec le bloc central, Vallaud pense qu’« il faudra trouver des compromis » avec les autres forces politiques. Il rencontre Macron à l’Élysée pour discuter de l’avenir.
Vallaud affirme qu’un Premier ministre de gauche n’aurait pas de compromis à faire avec le RN. Il a sommé le bloc central de choisir entre se laisser mener par le RN ou discuter sérieusement avec le front républicain.
« Michel Barnier s’est incliné », considère Marine Tondelier
Marine Tondelier a critiqué Michel Barnier pour avoir cédé au RN sur la question du déremboursement des médicaments. Elle juge que « Barnier s’est plié au Rassemblement national au nom des institutions françaises ». Tondelier a poursuivi en disant que le camp opposé avait été en négociations avec le RN.
À « L’Evénement », Tondelier a évoqué la suite des événements, confiant avoir contacté deux chefs de groupes du bloc central, sans donner de précisions sur leur identité.