« Le président de la Fédération des ascenseurs exprime son indignation face à la demande de constituer des réserves de pièces de remplacement qui ne sont plus disponibles. Il souligne que de nombreux ascenseurs en service sont désormais obsolètes. »
Situation des ascenseurs en France
En France, il existe actuellement environ 645 000 ascenseurs en fonctionnement, dont une proportion significative a été installée il y a plus de trois décennies. En effet, la moitié de ces installations a dépassé 30 ans d’âge, et un quart d’entre elles est en service depuis plus de 40 ans. Olivier Rouvière, qui exerce la fonction de président de la Fédération des ascenseurs, illustre cette situation en expliquant que c’est comme si notre flotte automobile était majoritairement composée de modèles Renault 4L aujourd’hui. Les ascenseurs représentent pourtant le principal mode de déplacement en France, avec près de 100 millions de trajets quotidiens. Chaque ascenseur connaît typiquement trois interventions techniques par an à cause de pannes, dont la durée peut varier, et certaines peuvent même se prolonger.
Projet de loi pour accélérer les réparations
Le jeudi 23 janvier, une proposition de loi visant à inciter les entreprises d’ascenseurs à améliorer la rapidité de leurs réparations sera soumise à l’examen de l’Assemblée nationale, dans le cadre de la niche parlementaire du Parti socialiste. L’objectif des parlementaires est notamment d’obliger les fabricants d’ascenseurs à conserver un stock de pièces détachées pour réduire le temps d’attente des réparations. Néanmoins, Olivier Rouvière a exprimé son mécontentement à ce sujet sur France Inter, estimant qu’il est injuste de rendre les techniciens d’ascenseurs responsables de tous les problèmes.
Prise de position du président de la Fédération des ascenseurs
Olivier Rouvière s’oppose fermement à l’idée de stocker des pièces de rechange, car il explique que dans de nombreux cas, « on nous demande de faire des stocks de pièces détachées qui n’existent plus », ajoutant que « les modèles ont disparu depuis très longtemps ». Selon ses estimations, seulement 0,3 % des pannes se prolongeraient au-delà de 48 heures. Il prône une approche différente et plus constructive, déclarant : « Plutôt que de sanctionner, il faut trouver des solutions qui portent leurs fruits ».