L’icône du cinéma français Brigitte Bardot, 90 ans, a dénoncé mardi ce qu’elle a qualifié de « massacre » de chamois, une espèce d’antilope-chèvre originaire des régions montagneuses d’Europe, dans le département du Doubs, où la préfecture de police locale a autorisé l’abattage. de 594 animaux à des fins de « protection de la végétation ».
Mardi, Brigitte Bardot, fondatrice d’une fondation de protection des animaux qui porte son nom, a condamné le « carnage » critiqué par les associations françaises de défense des animaux.
« Je suis horrifié d’apprendre que le plan de chasse dans le Doubs, en vigueur jusqu’au 29 janvier 2025, permet l’abattage de près de 600 chamois », écrit Bardot dans une lettre ouverte au préfet de police du Doubs.
« Vous ne pouvez pas et ne devez pas cautionner ou devenir complice d’un tel massacre », a-t-elle ajouté.
Dans un arrêté du 21 août, le préfet de police du Doubs a fixé le plan de chasse pour la saison 2024/2025 à 259 à 594 chamois.
Le même décret concernant les cerfs autorise leur abattage entre 72 et 209 animaux.
« Dégâts forestiers »
Les autorités ont justifié ce décret en juillet par la nécessité de prévenir les dégâts forestiers causés par les deux espèces sur les jeunes arbres.
Cependant, l’Association pour la protection de la faune sauvage (ASPAS), citant des données de l’Office national des forêts (ONF), a affirmé qu’aucun « dégât forestier ou agricole n’a été scientifiquement documenté ».
Une pétition en ligne lancée cet été par l’organisation Humanimo avait recueilli mardi plus de 62 000 signatures, et un recours en justice a été déposé auprès du tribunal administratif.
« On ne peut qu’être choqué, d’autant plus que dans le même temps, l’abattage des loups est largement pratiqué, et son éradication est même prônée par certains », a déclaré Humanimo.
(Avec l’AFP)