Lors d’un entretien accordé au « Parisien », il exprime son soutien, à titre individuel, en faveur de l’élargissement de cette interdiction aux établissements universitaires, invoquant la nécessité de « combattre l’islamisme prôné par les Frères musulmans ».
Le retour du débat sur le voile
Le port du voile lors des sorties scolaires fait de nouveau l’objet de discussions. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a exprimé son intention de légiférer pour interdire le port du voile par les accompagnatrices lors de ces événements, selon une interview accordée au Parisien et publiée en ligne le lundi 6 janvier.
Selon Bruno Retailleau, les accompagnatrices ne devraient pas porter de voile car les sorties scolaires sont une extension de l’école en dehors de ses murs, et la loi de 2004 relative aux signes religieux doit s’appliquer dans ces contextes. Le ministre considère que la législation actuelle est insuffisante et souhaite qu’une mesure législative soit adoptée. Il envisage que cette initiative prenne la forme d’une proposition de loi introduite par un membre du Parlement.
Retailleau ajoute que le voile dépasse la simple dimension vestimentaire : il est un symbole de l’islamisme et reflète une vision dégradante pour la femme face à l’homme. Il estime que le principe de laïcité doit s’étendre à d’autres lieux publics, citant notamment les événements sportifs. Concernant une possible interdiction du voile à l’université, il se déclare personnellement en faveur de cette extension.
Confrontation avec l’islamisme totalitariste
Plus largement, Bruno Retailleau exprime son souhait de faire de la lutte contre l’influence de l’islamisme, notamment des Frères musulmans, l’une des grandes priorités des mois à venir. Il les accuse de pratiquer l’entrisme et de menacer les institutions du pays ainsi que l’unité nationale.
Il met en garde contre la persistance de la menace terroriste en France, affirmant que la bataille contre l’islamisme radical est loin d’être remportée. Ses déclarations coïncident avec les commémorations des attentats de janvier 2015, soulignant une vigilance accrue.
Le ministre souligne que le terreau du terrorisme est alimenté par le séparatisme et l’islam politique. Il tient à rassurer les citoyens musulmans en précisant que le combat du gouvernement n’est pas dirigé contre leur religion, mais contre une idéologie extrémiste qui déforme leur foi. Pour Retailleau, l’enjeu est de protéger les valeurs occidentales telles que l’égalité entre les sexes, la liberté de conscience et la laïcité française.