Depuis que François Bayrou a présenté son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, l’exécutif s’efforce de forger des compromis, particulièrement avec certains segments de la gauche. La France insoumise a clairement déclaré son intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement fraîchement formé. Clémence Guetté a été reçue dans l’émission « Les 4 Vérités » pour débattre de cette situation.
C’est une semaine mouvementée en France sur le front politique, notamment à gauche. Clémence Guetté, qui est vice-présidente de l’Assemblée nationale et députée LFI du Val-de-Marne, considère que la seule option viable sur le plan politique est de censurer le gouvernement dirigé par François Bayrou : « Rien d’autre n’est politiquement responsable que de voter la censure contre M. Bayrou cet après-midi, » affirme-t-elle.
Selon elle, la question épineuse du budget, qui s’inspire de celui du gouvernement Barnier déjà censuré en décembre dernier, est au cœur du problème. « Sur le plan budgétaire, François Bayrou réadopte les propositions du gouvernement Barnier. C’est un gouvernement que le Parti socialiste avait rejeté à l’époque. Maintenant, le budget est encore pire avec 10 à 15 milliards de dépenses en moins, ce qui implique une réduction des services publics, » explique-t-elle, soulignant sa préoccupation.
Les Socialistes sous le Feu des Projecteurs
Alors que le leader des socialistes au Sénat s’est félicité le jeudi 16 janvier matin de progrès dans les discussions avec le gouvernement, Clémence Guetté exprime sa vision de la position du Parti Socialiste : « À un moment donné, il faut accepter la réalité, » déclare-t-elle.
Elle précise en outre : « Les socialistes ont initialement demandé un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire. Bayrou a rejeté cette demande, et le PS a concédé. Ils avaient également mentionné qu’il n’y aurait pas de 49.3 pour le budget. C’était une ligne à ne pas franchir. Pourtant, le gouvernement a finalement recours au 49.3 pour le budget. » La députée LFI insiste également sur le fait que « les socialistes sont particulièrement surveillés et qu’ils doivent se rappeler de rester fidèles aux idéaux et surtout aux électeurs qui leur ont permis d’accéder au pouvoir actuel. »
Pour visionner l’entrevue complète, consultez la vidéo ci-dessus.