À ce stade, Pierre Jouvet affirme qu’il n’existe « pas d’accord pour éviter la censure », même si des membres du Parti socialiste ont été reçus à Matignon.
Un retour en arrière critiqué par le Parti socialiste
Pierre Jouvet, député européen et secrétaire général du Parti socialiste, a exprimé sa déception sur 42mag.fr ce lundi 13 janvier. Selon lui, le Premier ministre semble faire marche arrière. Plus tôt dans la soirée, avant la déclaration de politique générale du Premier ministre, Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, ainsi que les présidents des groupes socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ont été reçus par François Bayrou à Matignon.
Des avancées jugées insuffisantes
«Nous ne constatons pas de progrès dans la bonne direction, car nous n’avons toujours pas obtenu les assurances concernant la suspension de la réforme des retraites que nous réclamons depuis plusieurs semaines», a déclaré Pierre Jouvet. «Il n’est pas question de suspension, de gel de cette réforme, et il n’y a pas d’amélioration marquante par rapport au budget proposé, en comparaison de celui de Michel Barnier, qui avait été rejeté en décembre», a-t-il ajouté, expliquant les résultats décevants de cette rencontre à Matignon.
Menace de censure sur le gouvernement
Le Premier ministre s’efforce de trouver un compromis pour éviter que son gouvernement ne soit censuré. Cependant, Pierre Jouvet affirme qu’«à l’heure actuelle, aucun accord de non-censure n’a été conclu». Il prévient : sans un «budget équilibré», sans une «redistribution permettant de renforcer les services publics» et sans améliorations sur «la qualité de vie des citoyens», le Parti socialiste soutiendra la motion de censure contre le gouvernement. «Les causes du rejet du budget Barnier produiront les mêmes conséquences», explique-t-il. Pour éviter la censure, Pierre Jouvet invite le Premier ministre et le Président de la République à «prendre leurs responsabilités, apprendre à faire des concessions et à trouver des compromis».