La crise de l’Académie des César a atteint son paroxysme en 2020, notamment lorsque le prix du meilleur réalisateur a été attribué à Roman Polanski pour « J’accuse ». Cet événement a provoqué un tollé, illustré par le départ retentissant de l’actrice Adèle Haenel lors de la cérémonie.
À trente jours de la 50e Cérémonie des César, les organisateurs ont décidé de renforcer, ce jeudi 23 février, leurs mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Ils ont également annoncé la suspension de tout membre de l’Académie mis en cause par la justice. « Si un membre est impliqué dans une affaire judiciaire pour des actes de violence, en particulier à caractère sexiste ou sexuel, le bureau de l’Académie suspendra son droit de vote jusqu’à ce que le procès soit terminé, ou exclura ce membre jusqu’à l’accomplissement intégral de sa peine, en cas de condamnation définitive », ont-ils affirmé.
Deux ans plus tôt, les César avaient déjà stipulé que toute personne impliquée dans de telles affaires judiciaires ne serait plus « mise en avant » lors de la cérémonie. Cette politique a été étendue l’année suivante à l’ensemble des événements qu’ils organisent.
Un changement depuis la polémique autour de Roman Polanski
L’Académie des César, souvent accusée par le passé de favoritisme et d’inaction face aux allégations d’agressions sexuelles dans le secteur du cinéma, a traversé une crise majeure. Celle-ci a atteint son paroxysme en 2020, lors de l’attribution du César de la meilleure réalisation à Roman Polanski pour J’accuse, marquée par le départ en colère de l’actrice Adèle Haenel de la salle.
Depuis cet épisode, l’Académie a procédé à un renouvellement profond de ses structures et de ses membres, dans le but affiché de mieux représenter la diversité du cinéma français et de prendre en considération ces préoccupations. La cérémonie des César, qui sera présidée par Catherine Deneuve, est prévue pour le 28 février à l’Olympia à Paris. Les nominations doivent être révélées ce mercredi 29 janvier. Lors de la 49e édition, c’est Anatomie d’une chute, de Justine Triet, qui avait remporté les César du meilleur film et de la meilleure réalisation.