Une campagne de rappel antérieure portait sur le sud de la France ainsi que sur d’autres régions en Europe.
Une large opération de rappel touche désormais 869 000 voitures, dont 400 000 en France. Citroën a décidé d’étendre à l’ensemble de l’Europe le rappel des modèles C3 et DS3, qui pourraient présenter un risque à cause des airbags défectueux fabriqués par Takata.
Après avoir touché le sud de l’Europe et certaines parties de la France, la campagne de rappels orchestrée par Stellantis (la maison mère de Citroën) s’étend désormais au nord de la France, ainsi qu’à d’autres pays européens tels que l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Moldavie, la Suisse, l’Ukraine et l’Irlande. Le processus continuera dans d’autres pays du continent dans les semaines qui suivent, selon les précisions du groupe.
Contrairement à la première phase de rappel, il n’est pas demandé aux propriétaires d’immobiliser leurs véhicules en attendant la réparation. « Les tests sur le terrain et les analyses des échantillons actuellement disponibles montrent un risque significativement moindre qu’au sud. Par conséquent, il s’agit d’une procédure classique de rappel, sans interdiction de rouler », a précisé le constructeur.
Un rappel effectué progressivement jusqu’à juin
Les modèles C3 et DS3 concernés ont été fabriqués entre 2009 et 2019. La nouvelle phase de rappels a démarré lundi, par des notifications envoyées surtout à ceux qui possèdent des véhicules datant de 2009 et 2010. « Stellantis privilégie les modèles les plus anciens situés dans le nord, car les données indiquent qu’ils doivent être pris en charge en premier, compte tenu du vieillissement chimique des composants », explique le groupe. Les rappels se poursuivront jusqu’en juin pour garantir « la disponibilité des pièces et la capacité du réseau à réaliser les réparations ».
Les airbags de Takata, le fabricant japonais aujourd’hui en faillite, continuent de secouer l’industrie automobile depuis 2014. Ils ont été à l’origine de plusieurs accidents mortels, éjectant des fragments dangereux vers le conducteur du fait du gaz se détériorant dans des climats chauds et humides. Les premiers rappels avaient donc débuté chez Stellantis par les zones sud de la France et de l’Europe, « en raison des conditions climatiques de long terme concernant chaleur et humidité ». D’autres grands constructeurs comme Volkswagen, Nissan ou Toyota ont également dû rappeler des véhicules pour les mêmes raisons. BMW a par exemple procédé, cet été, à un rappel massif de plus de 1,7 million de voitures aux États-Unis et en Chine dû au même problème.