Voici une réécriture du paragraphe demandé :
Il s’agit d’une œuvre créée aux États-Unis qui possède incontestablement un flair français. « The Substance » frappe juste. Rencontre avec Coralie Fargeat, la réalisatrice, qui représente la récente expression de la « French Touch », avant que la cérémonie n’ait lieu.
The Substance raconte l’histoire fascinante d’une cure de jouvence qui tourne littéralement en film d’horreur. Le deuxième long métrage de la réalisatrice française Coralie Fargeat a su captiver les cinéphiles et a conquis les critiques depuis sa première mondiale à Cannes, où il a remporté le prix du scénario. Le film a été récompensé par deux European Film Awards et a débuté en fanfare la saison américaine des récompenses avec cinq nominations aux Golden Globes, notamment pour le meilleur film dans la catégorie comédie et pour les performances de Demi Moore et Margaret Qualley. Il est également en lice pour les Oscars et les Bafta, l’équivalent britannique des César. Depuis Los Angeles, où se tiendra la 82e édition des Golden Globes le 6 janvier 2025, Coralie Fargeat discute de son film qu’elle qualifie d' »hybride » et « mutant ».
La cérémonie des Golden Globes
Franceinfo Culture : Comment avez-vous accueilli la nouvelle de vos cinq nominations aux Golden Globes ?
Coralie Fargeat : J’ai ressenti un immense honneur et une immense fierté d’arriver à ce stade, de voir que le film a été accueilli et reconnu de cette manière. C’est absolument incroyable de faire partie des finalistes d’une cérémonie aussi prestigieuse. Une joie immense m’a envahie à l’idée de prendre place à cette table si réputée.
Réactions du public et des critiques
Cette reconnaissance confirme-t-elle le succès déjà rencontré par le film, notamment aux États-Unis ?
Le film a véritablement suscité quelque chose d’intense, touchant profondément son public. Les nombreux retours et message de soutien, ainsi qu’un fort engagement sur les réseaux sociaux, démontrent cette résonance. C’est peut-être bien la plus belle des récompenses que de voir son œuvre ainsi adoptée.
Conséquences du Prix du scénario
Le Prix du scénario à Cannes vous a-t-il préparée à cet engouement ?
La reconnaissance obtenue à Cannes fut une consécration incroyable. Présenter le film à ce festival était un rêve devenu réalité, permettant au film d’être vu pour la première fois par le monde entier. Je pense que la sincérité que j’ai insufflée au projet a joué un rôle clé dans cet accueil. Le succès à Cannes a agi comme un énorme écho, ouvrant la voie à des opportunités que je n’aurais pu anticiper.
Naissance de The Substance
Quelle est la genèse de « The Substance » par rapport à votre premier film, « Revenge » ?
Le film est né d’une prise de conscience sur la condition féminine. J’ai réalisé l’impact important du corps et de la perception sociale sur notre vie quotidienne. Il s’agit d’un système qui emprisonne et opprime. Contrairement à Revenge, The Substance est un geste cinématographique plus maîtrisé, sachant pleinement où je m’aventurais. Une volonté claire de susciter des conversations et de révéler des tabous inhérents à notre société s’est imposée.
Les mécanismes silencieux qui nous retiennent finissent par générer une violence intérieure que je voulais révéler. Montrer à quel point le système peut être oppressant est d’une importance primordiale.
Coralie FargeatFranceinfo Culture
Choix du genre « Body Horror »
Comment le « Body Horror » s’est-il imposé comme moyen d’expression ?
Le choix du genre s’est imposé naturellement. Le cinéma de genre permet une distance par rapport au réalisme et offre un prisme imaginaire idéal pour les sujets que j’aborde. The Substance explore la corporalité, souvent malmenée sous l’œil critique et parfois hostile de la société. Raconté à travers cette dynamique corporelle, le film transporte le spectateur dans une expérience immersive et viscérale.
La violence physique et psychologique se manifeste à travers des décors et des transformations corporelles expressionnistes, révélant l’intériorité de ces tumultes émotionnels.
Coralie FargeatFranceinfo Culture
Rôle de Demi Moore
Le personnage d’Elisabeth Sparkle a-t-il été écrit pour Demi Moore dès le départ ?
Non, mais je recherchais une actrice capable d’incarner l’icône starlette, véritable symbole de la perception extérieure. Demi Moore est arrivée dans la conversation à un moment où ce rôle pouvait représenter pour elle une reprise de contrôle et un moyen de libération personnelle. Sa participation était un pari audacieux, mais elle a vu le potentiel libérateur du projet.
Casting de Margaret Qualley
Comment Margaret Qualley a-t-elle intégré le projet et interagit-elle avec Demi Moore à l’écran ?
Les deux actrices ont eu une connexion intuitive. Margaret a pris des risques pour pouvoir incarner ce rôle exigeant, transformant son apparence physique pour s’imbriquer parfaitement dans le personnage. Cette dualité incarne à merveille les deux facettes d’une alchimie captivante.
Production internationale
Pourquoi le film n’a-t-il pas été produit en France ?
Avec une ambition portée par un budget important, la production d’un film de genre a paru plus faisable aux États-Unis. Cependant, préserver le contrôle créatif était fondamental, ce que j’ai pu réaliser en coproduisant en partie le film en Europe, avec le soutien d’une équipe essentiellement française.
Identité française du film
Comment expliquez-vous que le film ait été tourné en France malgré son orientation internationale ?
Le film, bien qu’influencé par l’imaginaire hollywoodien, ne s’y limite pas. Le choix de France comme lieu de tournage résulte d’une volonté de préserver l’intégrité artistique et créative, créant ainsi un univers unique où l’imaginaire transcende le symbole.
Contribution au cinéma français
Qu’est-ce qui distingue le cinéma français, selon vous ?
Le système français favorise une liberté artistique précieuse dont la préservation est essentielle. L’engagement émotionnel et artistique des auteurs donne naissance à une magie unique que nous devons impérativement protéger.