Le cofondateur du Front national a plusieurs fois écopé de condamnations pour des propos injurieux, des incitations à la haine raciale ou pour avoir remis en cause des crimes contre l’humanité.
Une annonce succincte a été faite. Jean-Marie Le Pen, ancien fondateur du Front national, est décédé le mardi 7 janvier à l’âge avancé de 96 ans. Considéré comme une « figure marquante de l’extrême droite », son « influence sur la scène publique française pendant presque soixante-dix ans (…) sera désormais évaluée par l’histoire », a indiqué l’Élysée.
Réactions politiques
Le chef de l’État a exprimé ses « condoléances à sa famille et à ses proches », a ajouté la présidence dans un communiqué qui résume brièvement la vie de ce pionnier du Front national. Le parcours de Jean-Marie Le Pen a été ponctué par des controverses qui lui ont valu plusieurs condamnations pour propos injurieux, incitation à la haine raciale ou pour avoir contesté des crimes contre l’humanité.
Jean-Marie Le Pen « a marqué la scène politique française », au-delà des « polémiques qu’il affectionnait particulièrement et des confrontations nécessaires sur le plan des idées », a déclaré le Premier ministre François Bayrou. Il a souligné que « lorsqu’on le combattait, on mesurait bien quel adversaire il représentait. »
Hommages et critiques
De nombreux politiciens d’extrême droite ont rendu hommage à Jean-Marie Le Pen en le qualifiant de « visionnaire » ou de « précurseur du mouvement national ». Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a salué un homme qui a « toujours œuvré pour la France, défendu son identité et sa souveraineté ». À gauche, Jean-Luc Mélenchon a affirmé que « le respect dû aux défunts et à la peine de leurs proches n’annule pas le droit de porter un jugement sur leurs actes », et a appelé à continuer « la lutte (…) contre la haine, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme qu’il a véhiculés ».