Selon les informations fournies par la cellule investigation de Radio France, l’analyse autour de l’attaque subie par une professionnelle de l’immobilier à Chelles, en Seine-et-Marne, retient l’attention des enquêteurs. La brigade criminelle est en pleine recherche pour découvrir l’identité de la personne ayant agressé cette dame qui avait 60 ans à ce moment-là.
Dominique Pelicot, qui a déjà été condamné à 20 ans de prison pour son implication dans l’affaire des viols de Mazan, est également suspecté dans d’autres affaires judiciaires non résolues. Ces dossiers, pour lesquels il a été mis en examen, incluent l’agression d’une femme à Chelles en 2004. Cette nouvelle information provient de l’enquête menée par la cellule investigation de Radio France, comme révélé le jeudi 30 janvier.
Les enquêteurs de la brigade criminelle s’efforcent de faire la lumière sur l’agression d’une femme survenue en 2004. Celle-ci travaillait dans une agence immobilière à Chelles lorsque l’incident est arrivé. Un client s’est présenté pour obtenir des informations sur un logement. Après avoir échangé quelques mots, l’homme s’est soudainement montré menaçant en brandissant un couteau qu’il a posé contre son cou, avant de lui faire inhaler un produit anesthésiant placé sur un morceau de tissu. Ces détails, collectés par la brigade semblent avoir été transmis à la cellule d’enquête de Radio France.
Ressemblances notables avec une autre enquête
La situation de la victime, une femme âgée de 60 ans, a pu être sauvée grâce à l’intervention d’un passant. Celui-ci, remarquant la scène troublante à l’intérieur de l’agence, a frappé à la fenêtre, incitant ainsi l’agresseur à prendre la fuite. D’après les premiers éléments de l’enquête, la description physique que la femme a donnée de son agresseur ne correspond pas explicitement à Dominique Pelicot. Cependant, un logiciel policier a mis en avant des « ressemblances notables » avec la tentative de viol de « Marion » en 1999, également en Seine-et-Marne, où l’ADN de Pelicot a été identifié. Dans cette précédente affaire, également impliquant une agente immobilière, Pelicot a avoué partiellement et a été mis en examen. « Marion » a elle aussi été attaquée par un pseudo-client durant une visite d’appartement, et l’agresseur avait employé un cutter et tenté de l’endormir avec la substance éther.
Il n’est pas certain que Dominique Pelicot devra répondre de l’agression de 2004 lors de son passage devant le Pôle des crimes sériels et non élucidés de Nanterre, souvent appelé le « pôle cold cases ». Ses interrogations se concentreront sur deux autres affaires criminelles plus anciennes, dans lesquelles il est déjà mis en examen : la tentative de viol en 1999 concernant « Marion », ainsi que l’assassinat et le viol de Sophie Narme en 1991, faits qu’il nie avoir commis.