Des manifestants se sont rassemblés samedi soir à Paris pour soutenir les otages détenus à Gaza, quelques heures avant l’entrée en vigueur d’une trêve permettant leur libération. Le cessez-le-feu, destiné à ouvrir la voie à la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, a été retardé de près de trois heures après qu’Israël a déclaré que le Hamas n’avait pas remis la liste des otages israéliens à libérer.
Israël a annoncé dimanche qu’une trêve avec le Hamas avait commencé à Gaza à 09h15 GMT, près de trois heures après le délai initialement prévu, suite à un retard de dernière minute alors qu’Israël attendait que le Hamas publie la liste des otages à libérer.
Pendant ce temps, l’agence de défense civile de Gaza a déclaré que les frappes israéliennes avaient tué huit personnes.
Le Hamas a attribué ce retard à des « raisons techniques », ainsi qu’à « la complexité de la situation sur le terrain et la poursuite des bombardements », publiant finalement vers 10h30 les noms de trois Israéliennes qui seront libérées dimanche.
Israël a confirmé que la trêve débuterait à 11h15, heure locale.
Le cessez-le-feu ouvre la voie au retour de Gaza de 33 otages pris par des militants lors de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël au cours d’une période initiale de 42 jours. Un millier de prisonniers palestiniens doivent également être libérés, même si toute personne impliquée dans l’attaque du 7 octobre est exclue.
Espoir et peur
Samedi soir, des partisans des otages se sont rassemblés à Paris, face à la Tour Eiffel, dans l’attente du cessez-le-feu.
« C’est un mélange d’espoir et de peur », a déclaré Jean-David Ichay, président de l’association « Tous 7 Octobre ».
« Il y a déjà le fait que seulement 33 otages ont été annoncés jusqu’à présent… Le reste arrivera plus tard ou pas du tout », a-t-il déclaré.
Sur les 251 personnes prises en otage, 94 sont toujours à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.
Continuez à défendre les otages

Les participants au rassemblement ont brandi des pancartes « ramenez-les à la maison » avec les visages de certains des otages, tandis qu’un compteur numérique indiquait les jours, les heures et les minutes pendant lesquels ils ont été retenus captifs.
« Maintenant, nous avons enfin de l’espoir. S’il vous plaît, soutenez-nous jusqu’à ce que le dernier otage soit à la maison », a déclaré Efrat Yahalomi, sœur de l’otage franco-israélien Ohad Yahalomi, depuis une tribune.
Yahalomi et un autre double national, Ofer Kalderon, sont les deux otages franco-israéliens restants. Ils ont tous deux été capturés au kibboutz Nir Oz lors de l’attaque du 7 octobre.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’ils faisaient partie des personnes qui devraient être libérées au cours de la première phase.
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Cette étape verra également la libération de 737 prisonniers palestiniens, a indiqué le ministère israélien de la Justice, à partir de 16h00 (14h00 GMT) dimanche.
Moshe Lavi a déclaré que son beau-frère Omri Miran, 47 ans, ne faisait pas partie des personnes qui devraient être libérées.
« Nous nous réjouissons pour ceux qui seront réunis. Mais pour nous et pour tant d’autres, notre combat continue », a-t-il déclaré.
« Nous appelons le public à ne pas sombrer dans l’euphorie mais à continuer de participer aux rassemblements et de défendre les intérêts des otages. »
L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre et entraîné la mort de 1.210 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels israéliens.
La campagne de représailles d’Israël a détruit une grande partie de Gaza, tuant 46 899 personnes, pour la plupart des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas et considérés comme fiables par les Nations Unies.