Selon le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), il y a une augmentation d’environ un million de visites comparé à 2023, ce qui correspond à une croissance de 0,5 %, comme indiqué dans leur communiqué.
En 2024, la France se démarque comme une « exception mondiale » dans le secteur du cinéma avec une hausse remarquable de fréquentation en salle qui dépasse les 181 millions d’entrées. Près de la moitié de ces entrées sont attribuables à des productions françaises, selon le rapport annuel publié par le CNC le premier janvier 2025.
Parmi les succès notables, trois films français ont capté près de 25 millions de spectateurs : Un p’tit truc en plus réalisé par Artus, qui domine les classements de 2024 avec 10,3 millions d’entrées ; Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte avec 9,1 millions d’entrées ; et, L’Amour ouf de Gilles Lellouche qui se positionne cinquième avec 4,7 millions. Par rapport à 2023, la fréquentation a connu une augmentation de « près d’un million » d’entrées, soit une croissance de 0,5%, d’après le communiqué du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).
Une « double exception » mondiale
Le CNC a observé que « ce niveau n’avait pas été atteint depuis 2011, année alors marquée par le succès d’Intouchables d’Olivier Nakache et Eric Toledano ainsi que de Rien à déclarer par Dany Boon« . La ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est réjouie sur le réseau social X, en écrivant : « La France renforce sa position spéciale dans le cinéma mondial grâce au réseau de salles et à la diversité des films proposés, y compris ceux soutenus par le CNC. Bravo !«
Hormis les trois plus gros succès de l’année, la proportion de marché des films hexagonaux s’est élevée à 44,4% en 2024, selon les données du CNC. C’est le « plus haut niveau » depuis 2008, année de Bienvenue chez les Ch’tis et Astérix aux Jeux olympiques qui avaient atteint une part de marché de 45,8%, et à égalité avec 2014, l’année de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? avec ses 12 millions d’entrées.
Olivier Henrard, président par intérim du CNC, a souligné sur France Inter que la France est une « double exception » mondiale. Elle est non seulement « le seul pays où davantage de spectateurs se sont rendus au cinéma comparé à l’année précédente« , avec environ un million d’entrées supplémentaires, mais également parce que cette fréquentation est majoritairement stimulée par le cinéma national, ces films représentant 44,4% du marché. « À part aux États-Unis, aucun autre pays ne se rapproche de ce pourcentage, » a-t-il ajouté. « Chez nos voisins européens les plus proches, on se situe entre 15 et 25%. »
Regain de fréquentation après la pandémie
En 2024, en dehors des trois succès français phares, le reste du top 10 est occupé par des films américains selon le CNC : les suites animées Vice-Versa 2 (8,3 millions d’entrées), Vaiana 2 (6,4 millions), et Moi, moche et méchant 4 (4,3 millions), ainsi que Dune : deuxième partie (4,1 millions), Deadpool & Wolverine (3,7 millions), Gladiator II (2,9 millions) et La Planète des singes : le nouveau royaume (2,5 millions).
Globalement, la fréquentation des cinémas en France reste « 12,8% en dessous de la moyenne » d’avant la crise du Covid. Toutefois, M. Henrard espère que la tendance observée au cours des derniers mois de 2024, où les chiffres ont été quasiment similaires à ceux d’avant la pandémie, se poursuivra en 2025.
La Fédération nationale des cinémas français (FNCF) se félicite de cet « excellent résultat » pour l’année écoulée. « La fréquentation des salles, qui place la France en tête du classement européen, démontre le succès de l’ensemble de notre secteur : auteurs, réalisateurs, producteurs, distributeurs et exploitants, tous soutenus par une politique publique indispensable », a-t-elle précisé dans un communiqué distinct.
Pour la FNCF, « 2025 pourrait être encore meilleure » notamment grâce à une programmation cinématographique plus riche.