L’expulsion d’un créateur de contenu d’origine algérienne vers son pays natal a provoqué vendredi l’indignation du ministre de l’Intérieur. D’après un député des Hauts-de-Seine, il est nécessaire de poursuivre fermement le combat diplomatique engagé avec Alger.
Une volonté manifeste de l’Algérie
« Toutes ces discussions ne sont que des détails insignifiants, il est clair que l’Algérie veut faire céder la France », a affirmé Philippe Juvin, député Les Républicains des Hauts-de-Seine, lors de son intervention sur 42mag.fr soir, ce vendredi 10 janvier. Cela fait suite à la décision de l’Algérie de refuser l’entrée du territoire à un influenceur algérien, connu sous le nom de Doualemn, qui avait été expulsé la veille vers l’Algérie, avant d’être renvoyé en France.
Pour l’élu, ce geste représente « une humiliation, car l’Algérie refuse de récupérer un individu dont elle est pourtant la nation d’origine ».
Appel à la fermeté de la part de la France
Philippe Juvin exhorte à adopter « une attitude résolue » et préconise de « revoir l’accord franco-algérien signé en 1968, qui permet à l’Algérie d’avoir une emprise considérable sur son territoire en France », a-t-il expliqué. « À cette époque, seulement quelques années après les événements de la guerre d’Algérie et l’indépendance, la situation justifiait cet accord », mais selon lui, « la donne a changé ».
Il met en avant que l’Algérie est devenue aujourd’hui « un pays influent, fier de son identité, qui devrait désormais assumer pleinement son autonomie et cesser de s’appuyer sur la France », critique le député.
Une remise en question nécessaire
« La France joue un rôle commodément pratique en Algérie, servant de bouc émissaire pour détourner l’attention des échecs internes du gouvernement algérien. Elle est souvent la cible de ressentiments publics. Il est temps que cela cesse », déclare Philippe Juvin avec vigueur. Pour le député des Hauts-de-Seine, il est crucial de tenir bon sur le plan diplomatique face à Alger.