L’eurodéputé appartenant à l’extrême droite a affirmé, lors de ses vœux adressés aux journalistes lundi, que la seule façon de bâtir une majorité nette et durable pour le pays est de retourner vers la population.
L’inéluctable issue de la dissolution
Jordan Bardella, le dirigeant du Rassemblement national (RN), a exprimé, lors de son discours de vœux à la presse à Paris le lundi 27 janvier, sa conviction que la dissolution de l’Assemblée nationale était un événement imparable. Selon lui, il est devenu inéluctable d’organiser de nouvelles élections législatives dès que les conditions le permettront sur le plan légal. Toutefois, une telle dissolution nécessite une décision du président de la République et ne peut être envisagée qu’un an après la dissolution précédente, ce qui reporte cette possibilité au mois de juillet. Dans cette perspective, Jordan Bardella a affirmé qu’un nouveau retour aux urnes est essentiel pour établir une majorité claire et stable dans le pays.
Critiques à l’encontre du statu quo politique
Jordan Bardella a critiqué la position de François Bayrou, en déclarant que ce dernier représente une inertie préoccupante, déguisée sous un consensus et un compromis qui ne satisfont personne. Le leader du RN a posé la question provocatrice : « Y a-t-il véritablement un dirigeant à la barre ? » Et pour ceux qui affirment qu’il y en a un, la question qui se pose est : « Vers quelle destination nous mène-t-il ? » Selon Bardella, l’actuelle formation de l’Assemblée nationale, empreinte de complexité et d’indécision, reflète les doutes des citoyens français mais ne peut perdurer sans risquer de conduire la nation à un état de stagnation.
Un appel à l’achèvement d’un processus
Soulignant la nécessité pour le peuple de conclure ce qu’il a amorcé l’été précédent, Jordan Bardella a réitéré ce message pressant. En cas de succès électoral du RN lors des élections législatives anticipées de juillet 2024, Marine Le Pen avait même indiqué que Bardella serait proposé comme Premier ministre. Interrogé sur la position des députés RN concernant le budget, et surtout si celui-ci devait être adopté via le recours à l’article 49.3, ce qui provoquerait alors le dépôt d’une motion de censure, Bardella a choisi de ne pas donner de réponse claire. Il a toutefois précisé que le recours à la censure n’était pas un outil pour le RN, ni une fin en soi, bien que ses députés aient contribué à faire chuter le gouvernement Barnier au début du mois de décembre.