Les écoles françaises introduiront des cours de formation sexuelle obligatoires couvrant des sujets tels que le consentement, l’identité de genre et la pornographie en ligne de septembre, malgré l’opposition des groupes conservateurs.
Cependant, les réformes réduisent la discussion de l’identité de genre et le retardent jusqu’à ce que le lycée suive les réactions qui ont recueilli plus de 80 000 signatures de pétition.
La dernière version du programme sera présentée mercredi au Conseil de l’enseignement supérieur (CSE), qui comprend des représentants des syndicats des enseignants et des associations de parents.
Bien que la loi française ait obligé les écoles à fournir trois séances d’éducation sexuelle par an depuis 2001, cette exigence a rarement été appliquée.
Programme adapté à l’âge
« L’éducation sur l’amour, les relations et la sexualité est absolument essentielle », a déclaré la ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, à la France Inter. « Le programme est très prudent de fournir des informations de qualité adaptées à l’âge d’un élève. »
Le curriculum adopte une approche mise en scène. Les cours d’école primaire se concentreront sur les émotions, la sensibilisation au corps et les structures familiales, tandis que les élèves du collège et du secondaire couvriront des sujets tels que la puberté, le consentement et la santé sexuelle.
Pour les jeunes enfants à l’école primaire, les leçons se concentreront sur les émotions et les bases du consentement. Les élèves apprendront les limites personnelles à travers des scénarios quotidiens, comme demander la permission avant de s’asseoir à côté de quelqu’un.
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Les structures familiales – y compris les familles monoparentales et homosexuelles et les familles mixtes – seront également discutées.
Au collège, les élèves apprendront la puberté, les stéréotypes de genre et les risques de la pornographie en ligne. Les étudiants plus âgés discuteront des sujets tels que la violence sexuelle, les relations et l’identité personnelle.
Au lycée, les sujets comprendront le consentement, l’identité de genre et l’image de soi. Les élèves exploreront comment l’identité biologique du sexe et du genre est abordée dans la société. Le programme vise également à lutter contre la discrimination.
Opposition conservatrice
Les changements proposés ont déclenché une résistance, en particulier sur l’inclusion de l’identité de genre.
« L’éducation sexuelle n’est pas dans le meilleur intérêt des enfants », a déclaré SOS Education, un groupe conservateur lié à l’Église catholique, qui a rassemblé plus de 80 000 signatures contre la réforme.
« Les écoles devraient commencer par apprendre à chaque enfant à lire, écrire, refléter, respecter l’autorité et accepter que les autres peuvent penser différemment et être différents d’eux », a déclaré le groupe.
En réponse aux critiques, l’équipe de Borne a révisé le programme, réduisant les références à l’identité de genre à partir de 15 mentions dans une version antérieure à sept.
Les nouvelles directives indiquent que les discussions sur l’identité de genre n’auront désormais lieu qu’au lycée.
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Division politique
Le programme a déjà provoqué des divisions au sein de la politique française.
L’ancien ministre délégué pour la réussite académique, Alexandre Portier, a publiquement rejeté un projet précédent l’année dernière, bien que son poste ait ensuite été désavoué par des hauts fonctionnaires.
La version finale reconnaît les préoccupations parentales, déclarant explicitement que l’éducation sexuelle « ne vise pas à remplacer les parents et les familles des élèves ».
« Ce programme est indispensable », a déclaré Borne.
Les directives devraient prendre effet en septembre dans toutes les écoles françaises, y compris les institutions privées.