Alors que la directrice générale du Louvre attire l’attention sur le vieillissement des installations du musée, Julien Lacaze, qui dirige l’association Sites et Monuments, décrit le Louvre comme « un musée immense où sont regroupés à la fois les œuvres d’art et les foules de visiteurs. » Il plaide pour une « répartition plus équilibrée des visiteurs ».
« Ce n’est pas simplement une question de nombre » déclare Julien Lacaze, président de l’association Sites et Monuments, sur 42mag.fr, le vendredi 24 janvier. Il réagit à l’avertissement de Laurence des Cars, la présidente-directrice du musée du Louvre à Paris, concernant l’état préoccupant du plus grand musée du monde. Elle met en lumière le vieillissement, les détériorations et l’afflux excessif de visiteurs dans certaines salles du musée.
Julien Lacaze n’est guère étonné par cette situation, qu’il décrit comme celle d’un « musée de l’excès, où sont concentrés à la fois les œuvres et les visiteurs « . « Cette concentration provoque une dégradation accélérée et rend la visite peu agréable« , explique-t-il. Il milite pour une « meilleure distribution des visiteurs« . Pour cela, il suggère qu’il faut « créer de nouvelles attractions » et inciter les visiteurs à « découvrir d’autres œuvres« , comme le souligne l’association de préservation du patrimoine.
Pour gérer ce flux de visiteurs, Julien Lacaze propose de promouvoir un « travail d’interprétation des œuvres qui fait défaut« . Selon lui, cela donnerait « envie de se promener et de se perdre dans ce musée sans se limiter toujours aux mêmes » attractions telles que « La Joconde, la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace« .
Rachida Dati avance l’idée d’une taxe pour les touristes étrangers
Au sujet de la suggestion de Rachida Dati, ministre de la Culture, d’adopter un prix d’entrée plus élevé pour les visiteurs étrangers au Louvre (qui représentent 68% des visiteurs), le président de l’association pense que « cela pourrait être une solution« . Cependant, il insiste qu’il est crucial de « donner envie aux visiteurs de découvrir les œuvres dans nos églises, nos campagnes, et de capter l’attention tant sur les autres œuvres du Musée du Louvre, mais aussi sur celles qui ne s’y trouvent pas« .