La présidente du groupe du Rassemblement National à l’Assemblée nationale a consacré deux jours à un déplacement à Mayotte. Ce voyage, marqué par des enjeux politiques, lui a offert l’opportunité de critiquer le manque d’initiative du gouvernement, surtout en ce qui concerne la question migratoire.
Marine Le Pen a récemment conclu sa visite à Mayotte, où elle a passé deux jours sur l’archipel touché par le cyclone Chido. La dirigeante du groupe parlementaire du Rassemblement national a utilisé ce séjour pour interagir avec le plus grand nombre possible de personnes affectées par la catastrophe, tout en critiquant régulièrement l’inaction du gouvernement en place. Cette visite, riche en symboles politiques, a été marquée par une nouvelle menace de censure dirigée contre le gouvernement, malgré la distance de 8 000 km qui la sépare de Paris.
Durant ces deux jours, elle a mis en lumière les carences de l’État concernant la reconstruction de la région ainsi que les insuffisances de la législation d’urgence proposée. Elle n’a pas hésité à brandir encore une fois la perspective de recourir à la censure.
Marine Le Pen s’est dite prête à faire tomber le gouvernement dirigé par François Bayrou si celui-ci manquait à ses engagements envers les habitants de Mayotte. « Je pense que c’est crucial car cela envoie un signal, a-t-elle exprimé lundi soir sur Mayotte la 1ère. Ne pas tenir parole vis-à-vis d’une population mahoraise qui est en grand désarroi serait un signe de désaveu envers l’ensemble de la nation française. »
Le Pen souhaite renforcer la lutte contre l’immigration illégale
Marine Le Pen utilise cette menace pour mettre la pression sur le gouvernement à propos d’un de ses sujets favoris : l’immigration. Peu après son arrivée sur le territoire mahorais dimanche, celle qui a concouru trois fois à l’élection présidentielle a critiqué le projet de loi d’urgence du gouvernement, le jugeant insuffisant et demandant des mesures complémentaires pour s’attaquer à l’immigration clandestine.
Cependant, cette menace pourrait-elle être contre-productive pour Mayotte ? « Ce n’est pas très judicieux car Mayotte a besoin d’une législation rapide pour avancer », a confié une ministre, suggérant qu’une nouvelle chute du gouvernement risquerait de retarder les efforts de reconstruction de l’archipel.