Chaque jour, Élodie Suigo accueille une nouvelle personnalité dans son univers. Le mardi 7 janvier 2025, c’est le danseur et acteur Michael O’Reilly qui est à l’honneur. Il incarne le personnage de Johnny Castle dans la production musicale « Dirty Dancing », qui se tient au Dôme de Paris et se poursuit jusqu’au 26 janvier 2025.
Michael O’Reilly : De rugbyman à danseur passionné
Michael O’Reilly, ancien joueur de rugby, a découvert sa passion pour la danse à 17 ans après avoir rencontré une danseuse dont il est tombé amoureux. Cette nouvelle vocation l’a conduit à étudier les arts de la comédie musicale. À la fin de sa formation, il décroche immédiatement un rôle dans l’adaptation scénique de la célèbre comédie musicale Dirty Dancing, sans jamais avoir visionné le film culte d’origine. Il incarne aujourd’hui Johnny Castle sur la scène du Dôme de Paris jusqu’au 26 janvier.
Une ressemblance frappante avec Patrick Swayze
42mag.fr : Vous ressemblez beaucoup à Patrick Swayze. Est-ce que ce rôle a eu un impact significatif sur votre vie ?
Michael O’Reilly : Absolument, Dirty Dancing a eu un effet énorme sur ma vie. Jouer Johnny Castle dans cette comédie musicale a bouleversé mon existence.
L’histoire au-delà de la romance
42mag.fr : Ce film traite-t-il de thématiques telles que les différences sociales et les rêves qui deviennent réalité ?
Bien évidemment, au-delà de l’histoire d’amour, le film aborde des sujets comme le racisme, en référence à une époque où Blancs et Noirs se réunissaient pour danser ensemble, un fait encore pertinent de nos jours. Les luttes sociales y sont également évoquées, notamment l’avortement et les disparités entre classes sociales. Cette histoire touche tout le monde, car elle reste d’actualité.
Un parcours personnel inspiré par Dirty Dancing
42mag.fr : Même dans votre propre parcours, on retrouve des similitudes avec Dirty Dancing. Votre père, un mécanicien, a-t-il eu du mal à accepter votre choix de carrière en danse ?
Il est vrai que si j’avais voulu poursuivre le rugby, j’en aurais eu la possibilité. Cependant, j’ai toujours souhaité que ma vie soit un défi. Mes parents n’ont pas saisi cette aspiration, mais je me suis résolu à réussir par moi-même et à offrir une perspective fascinante et inattendue de la vie à mes modestes parents.
« Mon père est venu voir le spectacle à Paris pour la première fois la semaine dernière et il a été émerveillé. »
Michael O’Reillyà 42mag.fr
Quand le personnage reste sur scène
42mag.fr : Dans Dirty Dancing, certains moments sont intimes. Comment évitez-vous de vous lier émotionnellement à votre partenaire sur scène ?
Sur scène, il n’y a pas de barrière. Mon but est de simuler un amour profond pour Bébé, mais dès que le rideau tombe, les rôles s’arrêtent. Justine, ma partenaire sur scène, et moi, plaçons des limites claires. Nous maintenons une grande amitié hors scène pour assurer que notre performance demeure authentique sur scène.
De sportif à artiste
42mag.fr : Le passage du rugby à la danse a-t-il été compliqué ?
Depuis le début, ce fut une aventure difficile. J’avais la discipline et la force nécessaires, mais pas la souplesse. L’artistique demande aussi beaucoup de travail. J’investis autant d’efforts dans le développement de ma créativité que dans l’entraînement physique. Je m’inspire de Jacques Prévert pour enrichir aussi bien ma langue que ma sensibilité artistique, car la danse dépasse les simples mouvements et imprègne les émotions.