L’acteur aurait émis « des menaces de mort » à l’encontre de la parlementaire écologiste, qui a décidé de saisir le système judiciaire pour régler cette affaire.
Un membre de la Comédie-Française a été convoqué par l’institution pour un « entretien préalable en vue de son licenciement », après la révélation de « comportements graves » qu’il aurait eus, notamment envers la députée écologiste Sandrine Rousseau, selon une annonce faite ce mercredi 15 janvier.
En juin 2021, Nâzim Boudjenah, un acteur âgé de 52 ans, avait déjà été condamné à Paris à six mois de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces de mort entre 2019 et 2020 à l’encontre d’une ancienne compagne. Cette condamnation s’accompagnait d’un sursis probatoire de deux ans, comprenant une interdiction de contact avec la victime, ainsi qu’une obligation d’indemnisation et de suivi thérapeutique.
De « nouveaux éléments » – des « comportements graves » reprochés à « un de ses employés » – ont été portés « à l’attention de la Comédie-Française » lors d’une audition lundi de son administrateur général Eric Ruf devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale visant à examiner les violences dans les industries du cinéma et du spectacle vivant, selon un communiqué de l’institution.
« Menaces de mort »
La présidente de cette commission, Sandrine Rousseau, a ensuite révélé publiquement que ce comédien avait « également lancé des menaces de mort à [son] encontre ». Elle a déclaré qu’elle avait été poussée à porter plainte et à signaler le fait au procureur, considérant ces menaces comme étant sérieuses. Ces événements se sont déroulés en juillet 2024, a-t-elle détaillé à l’AFP.
Selon l’institution, « la révélation de ces nouveaux faits justifie la convocation de ce salarié à un entretien préalable en vue de son licenciement », bien que le communiqué n’ait pas révélé son identité. De plus, Sandrine Rousseau a mentionné que le procès lié à cette affaire était prévu « pour le 6 juin prochain ».
La Comédie-Française dément toute « inertie »
Dans son communiqué, la Comédie-Française a souligné avoir « déjà pris des mesures contre ce salarié en le retirant immédiatement des scènes ». Elle « rejette catégoriquement les accusations d’inertie, ayant mis en place tous les dispositifs nécessaires pour prévenir et protéger la santé et la sécurité de son personnel, ce qui constitue une de ses priorités quotidiennes. Elle réitère son soutien inconditionnel aux victimes de violences sexistes et sexuelles ».
Lundi, lorsque Sandrine Rousseau a demandé si Nâzim Boudjenah avait été « maintenu dans son poste à la Comédie-Française », l’administrateur général a répondu par l’affirmative. En 2021, Nâzim Boudjenah avait été acquitté pour des accusations de violences en mars 2020, et les poursuites pour d’autres violences avaient été abandonnées pour des raisons de procédure.