Le tribunal d’Evry a décidé de transférer le dossier du policier vers la cour criminelle de l’Essonne, selon des informations reçues mercredi. Cette décision intervient près de cinq ans après qu’un jeune homme de 19 ans a perdu un œil suite à un tir de LBD à Brunoy.
Un policier sera jugé pour avoir éborgné un jeune homme avec un LBD
La cour criminelle de l’Essonne va juger un policier qui avait blessé un jeune homme au visage avec un lanceur de balles de défense (LBD) en 2020 à Brunoy. L’ordonnance de renvoi, signée par le tribunal d’Evry, a été consultée le mercredi 29 janvier par l’AFP. Ce document confirme les informations publiées par le journal Libération. Selon l’ordonnance, une détermination claire est établie : le geste du policier, lorsqu’il a appuyé sur la détente du LBD, est considéré comme volontaire. En conséquence, il est accusé de violences volontaires commises avec une arme ayant causé une mutilation ou une incapacité permanente.
Les circonstances du tir
D’après l’ordonnance, lors de l’incident, le policier n’était pas confronté à une situation de danger, et cela s’est produit dans le cadre d’une opération visant à sécuriser un quartier connu pour être sensible dans cette petite ville résidentielle, située au sud de la région Île-de-France. De plus, l’acte de tirer effectué par le policier accusé est jugé incompatible avec les règles d’utilisation normales du lanceur de balles de défense, tel qu’indiqué par le document judiciaire. L’avocat du policier, Jérôme Andrei, a défendu lors de ses déclarations que le tir était en réalité légitime, avec les graves conséquences attribuées à un manque de précision du LBD.
La décision du parquet d’Evry
En décembre 2023, le parquet d’Evry avait demandé que le policier, alors âgé de 36 ans, soit jugé pour cet acte intentionnel. Ils ont soutenu que le tir avait été réalisé en dépit des règles d’utilisation du LBD et qu’il avait directement atteint la victime au niveau du visage, entraînant la perte de son œil droit.