Le lundi 13 janvier, le Premier ministre François Bayrou accueillera les représentants des syndicats agricoles.
Un entretien « qui arrive tardivement », c’est ainsi que le déplore ce samedi Laurence Marandola, représentante de la Confédération paysanne, sur 42mag.fr. Le même sentiment est partagé par la Coordination rurale, qui insiste sur le maintien de son mouvement de protestation prévu « à Paris » et « dans toute la France » à compter du dimanche 5 janvier, trouvant le calendrier de cette rencontre trop éloigné.
TÉMOIGNAGE. Les agriculteurs en colère : « Ce ne sont pas les réglementations qui mettent les agriculteurs en difficulté, c’est l’insuffisance de revenus », selon un éleveur affilié à la Confédération paysanne.
Laurence Marandola annonce que « nous attendons de voir quels engagements pourraient être pris », soulignant que les mesures « récentes annoncées par la ministre de l’Agriculture ne correspondent pas aux enjeux auxquels sont confrontés » les agriculteurs. « Nous attendons de cette administration qu’elle prenne des initiatives capables de répondre aux difficultés rencontrées par la majorité des agriculteurs. Ce qui est proposé actuellement ne répond pas à ces attentes », explique-t-elle.
La Confédération paysanne exige des « actions concrètes »
La première demande est d’obtenir des « actions concrètes pour rehausser le revenu des agriculteurs » avec « des tarifs qui dépassent les coûts de production ». « Sinon, nous travaillons à perte et cela nous achève », avertit Laurence Marandola. La Confédération paysanne revendique également l’envoi de « signaux, un appui clair » et « vois de protection » face aux imprévus climatiques notamment.
Finalement, le mouvement aspire à la fin de « l’inertie historique » entre le gouvernement et le principal syndicat, la FNSEA. « Il est impératif que cela change », insiste-t-elle. « Nous exprimerons ce troisième besoin à François Bayrou la semaine prochaine : respecter véritablement le pluralisme syndical, la démocratie, pour que chaque agriculteur, chaque agricultrice, se sente représenté(e), et pas uniquement le modèle d’agriculture industrielle », conclut la porte-parole de la Confédération paysanne.