Le dernier long-métrage de Luca Guardagnino est programmé pour une sortie en salles ce mercredi 26 février. Dans ce film, Daniel Craig joue le rôle d’un Américain homosexuel des années cinquante, cherchant un havre au Mexique.
La perspective de Daniel Craig sur le retour de la masculinité
Ce mercredi, sur les ondes de France Inter, Daniel Craig a évoqué un sujet qui ne laisse personne indifférent : le retour en force d’une masculinité exacerbée. L’acteur britannique, que l’on connait pour ses prestations marquantes au cinéma, est actuellement à l’affiche d’un nouvel opus dirigé par Luca Guadagnino, intitulé « Queer ». Ce film, dont la sortie coïncide avec ce discours, le met en scène dans le rôle de William Lee, un écrivain en proie à ses addictions et en quête d’amour au Mexique, dans les années 50. Cette œuvre cinématographique est tirée du livre de William S. Burroughs, un auteur emblématique du mouvement contre-culturel américain.
James Bond et au-delà : une exploration de la masculinité
Ce rôle diffère grandement de celui de James Bond, personnage qui l’a rendu célèbre. Daniel Craig remarque que « Queer » aborde le thème de la masculinité sous un angle distinct, décrivant cette dernière comme une « armure que les hommes portent ». Ce retour des traditions masculines, particulièrement visible dans le domaine politique, suscite chez lui une certaine appréhension, surtout face aux extrêmes. Il mentionne : « Il est crucial de rester vigilant, car on observe une résurgence agressive de la masculinité. »
C’est avec un mélange d’amusement et de tristesse que Craig perçoit cette surenchère de la virilité. Il se confie ainsi à France Inter sur ce qui lui paraît être à la fois risible et mélancolique.
Une masculinité aux multiples facettes
Malgré les inquiétudes soulevées, Daniel Craig demeure convaincu que la masculinité peut apporter de nombreux aspects bénéfiques. Il confie : « J’adore explorer ce sujet car être masculin ne signifie pas forcément être dur ou dominateur. Cela peut également dévoiler des vulnérabilités et d’autres dimensions. » Pour lui, chaque rôle, qu’il s’agisse de l’agent 007 ou de William Lee, représente une chance unique d’examiner différents aspects de l’identité masculine. Il conclut avec une appréciation de la diversité de ces expériences : « Jouer ces deux personnages, aussi éloignés soient-ils, a été une aventure captivante. »