Un nombre croissant de trafiquants de drogues effectue des livraisons en milieu rural, ciblant ainsi les petites localités pour se rapprocher de leur clientèle. Ce mouvement n’échappe pas à la vigilance de la gendarmerie nationale, qui en est bien consciente.
Un ouvrier du secteur du bâtiment près de Bourges, dans le Cher, admet consommer de la cocaïne depuis une décennie. Autrefois, pour s’approvisionner en drogue, il était contraint de parcourir de longues distances pour atteindre une grande ville. Désormais, un simple texto suffit pour passer une commande, et le fournisseur se déplace jusqu’à lui. « On fixe un rendez-vous non loin de chez moi, mais pas directement à mon domicile », précise-t-il, indiquant que d’autres « reçoivent leur livraison directement devant leur porte ».
Une présence accrue dans les campagnes
L’individu fait référence à l' »Uber de la drogue », un système de livraison de stupéfiants à domicile inspiré des services de restauration comme Uber Eats. Ce service rapide, qui se limitait autrefois aux grandes agglomérations, se développe désormais via les réseaux sociaux et des applications de messagerie sécurisées telles que Snapchat et Telegram. Les trafiquants offrent désormais leurs services dans de nombreux départements avec des horaires très similaires à ceux des commerces classiques. En essayant de contacter une équipe pour acheter de la cocaïne depuis un village de 1 500 âmes, la réponse ne se fait pas attendre. Cela témoigne d’une couverture renforcée, une situation confirmée par la gendarmerie qui note l’implantation croissante de vendeurs dans les zones campagnardes.
Pour plus de détails, visionnez le reportage en intégralité dans la vidéo ci-dessus.