Le représentant du Rassemblement national demande en particulier l’arrêt de l’attribution de toutes les « aides au développement » ainsi que l’annulation de tous les « visas ».
« Mettre en place toutes les actions possibles pour faire plier ce régime autoritaire »
Julien Odoul exprime son insatisfaction envers ce qu’il considère comme un « fossé immense au sein de ce gouvernement, entre les discours et la mise en œuvre concrète des politiques ». Le représentant du Rassemblement national suggère la cessation de toutes les « aides financières au développement », la restriction des « visas », et même la suspension des « transferts monétaires significatifs entre la France et l’Algérie ». Selon lui, il est essentiel de « déployer tous les efforts nécessaires pour que ce régime autoritaire s’incline et réintègre ses propres ressortissants indésirables », en évoquant Boualem Naman, une figure de la toile algérienne connue sous le pseudonyme « Doualemn ».
Le 10 janvier, l’Algérie a renvoyé vers la France Boualem Naman, après que celui-ci ait été expulsé par Paris, suite à une publication sur les réseaux sociaux. Ce renvoi a été perçu comme un affront par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Boualem Naman est actuellement jugé pour « incitation non suivie d’effet à commettre un acte criminel ou délictueux », avec une peine de six mois de prison avec sursis requise à son encontre. Le verdict de la justice est attendu pour le 6 mars.
« Une diplomatie de soumission »
Julien Odoul s’interroge : « La France, septième puissance mondiale, dotée de l’arme nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a-t-elle vraiment besoin de maintenir cette relation immuable avec l’Algérie, classée 68ᵉ puissance mondiale ? » L’élu d’extrême droite critique ce qu’il perçoit comme « une soumission des dirigeants français, particulièrement de monsieur Macron », en comparant la stratégie diplomatique de la France à « une politique de soumission » envers un pays « que nous avons façonné ».
Le député du Rassemblement national s’étonne que la France ne puisse pas « s’imposer » dans ses relations avec l’Algérie, tandis que « le seul discours du gouvernement algérien » repose sur le rappel des « 132 années de colonisation ». « Ce pays, nous l’avons bâti : les infrastructures routières, les ports, les aéroports, les dispensaires, les hôpitaux, tout cela a été réalisé par la France et financé par les impôts des citoyens français. Chaque année, nous contribuons énormément », déclare Julien Odoul. Il fait un appel à mettre un terme à cette situation et à « cesser toutes les contributions financières à Alger ».