À partir du 1er mars, un nouveau système de taxation sera mis en place concernant le malus écologique, avec une réduction du seuil de déclenchement de cette taxe. Cette modification entraînera une hausse du coût des voitures neuves, ce qui risque de démotiver les acheteurs potentiels.
Nouveaux barèmes pour le malus écologique automobile dès mars
Mercredi, l’Assemblée nationale a approuvé un budget qui modifie les règles concernant le malus écologique automobile, avec effet à partir du 1er mars. Ce budget met en place un seuil de déclenchement de la taxe plus bas, désormais fixé à 113g/km de CO2 au lieu de 118g/km. Cette mesure impacte directement le consommateur en entraînant une hausse des prix des voitures neuves. Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem qui analyse les comportements d’achat, a expliqué sur 42mag.fr le 6 février que ce changement pousse les gens à se tourner vers le marché de l’occasion, où l’on trouve des véhicules plus anciens et souvent plus polluants.
L’ajustement du seuil entraîne des répercussions immédiates sur le coût des voitures neuves, avec des amendes allant de 50 à 70 000 euros. Mais ce qui est crucial, c’est que le nombre de modèles concernés par ces nouveaux barèmes augmente. Neuvy précise que cette règle touche aussi des voitures populaires, souvent situées au cœur des gammes des constructeurs français. En conséquence, les acheteurs se dirigent principalement vers le marché de l’occasion, bien que le parc automobile tende à vieillir, avec un âge moyen dépassant 11 ans. Évidemment, plus un véhicule est ancien, plus son impact environnemental est potentiellement négatif en termes d’émissions et d’efficacité.
Conséquences néfastes de la mesure
Neuvy remarque qu’à l’heure actuelle, le secteur des voitures neuves connaît une faiblesse en France. En 2024, par exemple, environ 1,7 million de véhicules seront vendus, contre 2,2 millions en 2019. Cela représente une diminution de 500 000 voitures par rapport à la situation avant la pandemie. Le coût élevé des véhicules est un facteur majeur de ce déclin. En augmentant les malus, la situation risque empirer, car les prix deviennent dissuasifs pour les consommateurs.
Du point de vue des finances publiques, cette situation se révèle contre-productive comme le souligne le directeur de l’Observatoire. La vente de 500 000 véhicules en moins équivaut à un manque à gagner significatif en termes de TVA pour l’État, et ces montants sont d’autant plus considérables que les prix de vente sont élevés.