L’actrice d’origine espagnole est nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice grâce à son interprétation d’une cheffe de cartel de drogue mexicaine subissant une transition de genre dans la comédie musicale « Emilia Pérez » réalisée par Jacques Audiard.
Le jeudi 6 février, une maison d’édition espagnole a pris la décision de ne pas republier un roman de l’actrice Karla Sofia Gascon. Cette décision est motivée par des tweets controversés que la star du film Emilia Pérez avait postés avant de devenir célèbre. Dans un communiqué diffusé sur le réseau social X, Dos Bigotes, la maison d’édition, a annoncé: « Le jeudi 30 janvier, des tweets de cette nature ont été découverts, nous amenant à choisir de ne pas réimprimer le livre. »
La société Dos Bigotes a toujours défendu avec force les valeurs d’égalité, d’inclusion et de diversité. C’est pour rester fidèle à ces principes qu’elle a fait ce choix difficile. Initialement, elle avait prévu de rééditer une version revue et corrigée du roman autobiographique de l’actrice transgenre, publié au Mexique en 2018.

Karla Sofia Gascon a reçu une nomination aux Oscars pour sa performance dans le rôle d’un chef de cartel mexicain désirant changer de sexe. Cependant, sa candidature semble en péril en raison de publications antérieures problématiques. Dans ses anciens tweets, elle qualifiait l’islam de « foyer d’infection pour l’humanité » et tournait en dérision la diversité dans le domaine du divertissement et le mouvement anti-raciste qui a suivi la mort de George Floyd en 2020.
La réaction de l’industrie cinématographique
En conséquence de ces révélations, Netflix, qui mène la campagne pour les Oscars du film, a décidé de se distancer de l’actrice en cessant toute promotion impliquant Karla Sofia Gascon, d’après The Hollywood Reporter et Variety. Interrogée par l’AFP, Netflix a préféré ne pas fournir de commentaire. Jacques Audiard, le réalisateur d’Emilia Pérez, a également pris ses distances, décrivant les anciens propos tweetés par Gascon comme « inexcusables » et « emplis de haine ».
Malgré cette polémique, le film a triomphé aux Golden Globes en début d’année, remportant quatre prix, dont celui de la meilleure comédie et du meilleur film international. Fin janvier, Emilia Pérez a également établi un record avec 13 nominations aux Oscars, un exploit pour une œuvre non anglophone.