Les individus ont pénétré dans le jardin de la mère du réalisateur et y ont abattu un cerf à l’aide d’un couteau, sous le regard de celle-ci. « Je n’ai pas d’animosité envers les chasseurs, toutefois je refuse que la chasse soit pratiquée sur mon terrain », a affirmé Luc Besson lors d’une interview sur BFMTV.
Indignation après une chasse polémique
« C’est un véritable massacre. Ils devraient avoir honte ». C’est avec ces mots que Luc Besson, le célèbre réalisateur, a exprimé sa colère sur BFMTV le vendredi 21 février. Sa réaction fait suite à la diffusion de vidéos publiées par le journaliste Hugo Clément. Ces images, filmées la veille, montrent deux chasseurs qui achèvent un cerf à l’aide de couteaux sur la propriété du cinéaste située dans l’Orne. La mère de Besson, âgée de 85 ans, réside à cet endroit. Le réalisateur, connu pour des films comme « Léon » et « Le Grand Bleu », possède un vaste domaine de 160 hectares à La Trinité-des-Laitiers, au nord d’Alençon.
Dans ces vidéos tournées par la doyenne, on peut voir une dizaine de chiens entourant l’animal abattu. Les deux chasseurs, s’accrochant aux bois du cerf, lui infligent plusieurs coups de couteau. « Partez ! Vous n’avez pas le droit de tuer les cerfs, seuls les biches peuvent être chassées », réprimande la vieille dame, sans obtenir de réponse des deux intrus qui quittent ensuite les lieux.
La présence récurrente de chasseurs sur le domaine
Pour Luc Besson, cet incident n’est pas isolé : « Cela dure depuis des années. Bien que je n’aie rien contre les chasseurs, je m’oppose fermement à la chasse sur mon terrain. Je souhaite que les cerfs aient un endroit sûr, un refuge ». Selon le réalisateur, l’événement s’est produit le dernier jour de la saison de chasse, alors que les chasseurs étaient particulièrement agités. « Ils ont lâché plusieurs dizaines de chiens. J’ai dû demander aux employés de ne pas sortir de la maison ce jour-là », raconte-t-il, relatant les faits sur son téléphone.
Conflit persistant avec les chasseurs locaux
Luc Besson précise qu’au moment où le cerf est entré dans le jardin de sa mère, il était indemne. « Ils ont pénétré sur le domaine avec des couteaux de 30 ou 40 centimètres et ont horriblement abattu l’animal devant ma mère. C’est un acte de barbarie, une honte totale ! » s’indigne-t-il, annonçant son intention de porter l’affaire devant les tribunaux.
Ce n’est pas la première fois que Besson est en conflit avec la communauté de chasse de l’Orne. En 2019, la Fédération de chasse avait déposé une plainte contre lui, l’accusant de permettre une surpopulation de cerfs sur sa propriété, ce qui, selon eux, causait des dommages aux terres agricoles avoisinantes. Ils réclamaient plus de 100 000 euros, estimant que c’était le montant nécessaire pour compenser les agriculteurs pour les dégâts causés depuis 2014 par les cervidés, d’après France 3 Normandie. Cependant, le tribunal a statué en faveur de Besson, tant en première instance qu’en appel, selon Actu.fr.