Ancien ministre de la Culture, Jack Lang a fait l’objet d’une confrontation lors d’un événement organisé par le Collectif international pour l’abolition de la pédocriminalité. En 1977, il avait apposé sa signature à une pétition qui soutenait les relations sexuelles entre adultes et enfants – un acte qu’il a qualifié de « bêtise » lors d’une déclaration en 2021.
Une procédure judiciaire pour « violences volontaires concertées » a été initiée après que Jack Lang, ancien ministre de la Culture, ait été bousculé au sol à Paris lors d’un événement en faveur de l’éradication de la pédocriminalité, comme l’a indiqué l’AFP, citant les sources du parquet de Paris, ce dimanche 9 février.
Samedi, vers 19h30, le président de l’Institut du monde arabe a fait l’objet d’une attaque de la part de participants à une manifestation organisée par le Collectif international visant l’abolition de la pédocriminalité. « Ils m’ont encerclé, certains lançaient des accusations comme ‘pédophile’ et ‘agresseur d’enfants’. Ensuite, un individu m’a projeté au sol », a rapporté Jack Lang à l’AFP. Une plainte a été enregistrée au commissariat central, et une enquête est en cours pour « violences volontaires concertées envers une personne exerçant une mission de service public, entraînant une incapacité de moins de huit jours », d’après le parquet de Paris.
« Je persisterai à combattre vigoureusement tous ceux qui me diffament »
« Une montée des calomnies à mon égard est perceptible sur les réseaux sociaux », a fait savoir l’ancien ministre. Cette situation trouve son origine notamment dans une pétition datant de janvier 1977, qui soutenait les relations sexuelles entre adultes et mineurs « au nom de la liberté totale », rédigée par l’écrivain Gabriel Matzneff, accusé de pédocriminalité, et parue dans Le Monde et Libération. Jack Lang figurait parmi les signataires, aux côtés de personnalités comme Simone de Beauvoir, le poète Louis Aragon, ainsi que le sémiologue et critique littéraire Roland Barthes.
Admettant que sa signature de cette pétition était une « erreur monumentale », Jack Lang avait exprimé ses regrets sur Europe 1 en 2021. « J’ai remporté trois procès pour diffamation concernant ces accusations mensongères, et je continuerai à combattre vigoureusement tous ceux qui me diffament », a affirmé Jack Lang à l’AFP.