Le parlementaire du Rassemblement National nie catégoriquement l’existence d’un quelconque « accord » et blâme les sénateurs de son parti pour avoir facilité la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel.
« Monsieur Ferrand représente un choix discutable, certes. Toutefois, il ne s’agit pas du choix le plus désastreux, » a commenté Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national, lors de son passage sur 42mag.fr, ce jeudi 20 février. Il explique pourquoi son parti a choisi de s’abstenir lors de ce vote. Selon le député de Moselle, Richard Ferrand n’a pas été élu à la présidence du Conseil constitutionnel grâce au soutien du Rassemblement national, car « il n’y a pas eu d’accord secret », affirme-t-il.
« Si l’on examine de près le déroulement des événements, c’est bien au Sénat que l’issue a pris forme. Les sénateurs procèdent à un vote à bulletin secret, et, si l’on effectue un recensement des voix, on se rend compte que plusieurs membres des Républicains (LR) ont ignoré les directives et soutenu Richard Ferrand. C’est là-bas que le tournant s’est produit », analyse Laurent Jacobelli.
« Un choix comme Dupond-Moretti ou madame Borne aurait été bien plus inquiétant »
Le député de l’opposition a également expliqué les raisons de l’abstention de son groupe politique. « Notre réflexion était : quelle position adopter ? En votant contre, quelle serait la réaction d’Emmanuel Macron ? Évidemment, il proposerait un autre candidat. Nous connaissons Emmanuel Macron, et ce ne serait certainement pas une personne impartiale, mais un de ses proches alliés. »
« Nous nous retrouverions à voter contre, encore et encore, trois fois s’il le faut. Finalement, il chercherait à constituer une majorité. Comme cette majorité ne viendrait pas de notre camp, il la trouverait à gauche. Nous aurions alors affaire à une figure compatible avec le Nouveau Front populaire, telle que Dupond-Moretti ou madame Borne, ce qui serait effrayant, » poursuit Laurent Jacobelli.
Il conclut : « Durant les deux années maximum qu’Emmanuel Macron nous infligera encore sa gouvernance, notre objectif sera de prévenir les scénarios les plus désastreux, comme nous l’avons tenté ici. Est-ce une situation idéale ? Non. Avions-nous d’autres options ? Absolument pas. »