Mercredi, le président français Emmanuel Macron informera ses collègues dirigeants de l’Union européenne sur ses pourparlers à Washington avec son homologue américain Donald Trump dans le cadre des préparatifs du sommet d’urgence du mois prochain sur le soutien européen à l’Ukraine.
Antonio Costa, qui dirige le Conseil européen représentant les 27 États membres du bloc, a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il avait organisé une vidéoconférence avec Macron qui a passé lundi – le troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – dans la capitale américaine.
L’Europe s’est précipitée pour une réponse unifiée depuis que Trump a déclaré le 12 février qu’il était prêt à négocier avec le leader russe Vladimir Poutine au cours de la fin de la guerre.
Macron, qui était président lors du premier mandat de Trump entre 2016 et 2020, a déclaré que Trump avait de bonnes raisons de réengager avec Poutine, mais a mis en garde contre l’expérience de l’Europe dans la négociation après le conflit en Ukraine il y a une décennie.
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« En 2014, nos prédécesseurs ont négocié la paix avec le président Poutine, mais en raison du manque de garanties et en particulier des garanties de sécurité, le président Poutine a violé cette paix », a déclaré Macron.
« C’est pourquoi être fort et avoir des capacités de dissuasion est le seul moyen de s’assurer qu’il sera respecté », a-t-il déclaré.
Macron, a proposé d’envoyer des troupes françaises en Ukraine pour préserver toute paix et a déclaré que le soutien américain à toute force européenne de maintien de la paix était vital.
« Beaucoup de mes collègues européens sont prêts à être engagés, mais nous avons besoin de cette sauvegarde américaine, car cela fait partie de la crédibilité des garanties de sécurité », a-t-il déclaré.
Chemin vers la paix
Trump, comme son prédécesseur Joe Biden, a exclu l’envoi de troupes américaines en Ukraine.
Macron a déclaré qu’il travaillerait avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui visite la Maison Blanche jeudi, sur une proposition visant à envoyer des troupes de maintien de la paix en Ukraine en cas d’accord.
Grâce au placage de la cordialité, le rift sur l’Ukraine est apparu après la deuxième session de Macron avec Trump lundi.
Macron a averti que la paix ne peut pas signifier la reddition de l’Ukraine. « Nous voulons une affaire rapide mais pas fragile », a ajouté Macron.
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Alors que les pourparlers entre Macron et Trump se déroulaient, les États-Unis se sont rassurés avec la Russie en deux voix aux Nations Unies pour éviter de condamner la campagne de la Russie contre l’Ukraine – un changement par rapport à la position de l’administration américaine précédente.
L’embrace de Trump à l’égard de la Russie a suscité des craintes que la fin du soutien américain à Kiev pourrait se profiler.
Les pourparlers de la semaine prochaine à Bruxelles se concentreront sur le soutien du président ukrainien Volodymyr Zelensky et le renforcement des défenses européennes. Décrivant l’importance des pourparlers imminents, Costa a déclaré: « C’est un moment déterminant pour l’Ukraine et la sécurité européenne. »
