Le dernier indice des perceptions de la corruption de Transparency International révèle une tendance mondiale troublante, la France parmi les pays subissant une baisse de son classement.
La France est depuis longtemps un champion des valeurs démocratiques et de la transparence, mais le dernier glissement de l’indice de perception de la corruption (CPI) de Transparency International a mis en évidence les domaines où les progrès sont nécessaires.
Sorti ce mardi, le dernier rapport de Watchdog anti-corruption couvrant 2024 montre le score de France baissant de quatre points à 67, le plaçant 25e dans le monde.
Bien que cela signale des défis, il offre également une opportunité pour le pays de renouveler son engagement envers la responsabilité et la réforme.
La France n’est pas la seule à faire face à ces obstacles, car Transparency International note que 47 des 180 nations interrogées avaient leurs scores les plus bas depuis 2012, renforçant la nécessité de mesures de lutte contre la corruption plus fortes dans le monde.
Malgré les revers, la sensibilisation mondiale aux problèmes de corruption augmente, poussant les gouvernements vers une plus grande responsabilité.
L’IPC – qui mesure la corruption du secteur public par le biais de 13 sources de données – souligne que si les défis persistent, la résolution de les résoudre également.
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Déclin occidental
Transparency International France a souligné que si le pays a des outils efficaces pour lutter contre la corruption, ils doivent être pleinement mis en œuvre.
Une approche plus proactive – en particulier pour assurer l’indépendance du pouvoir judiciaire et le renforcement des normes éthiques dans le pouvoir exécutif – pourrait aider la France à retrouver un terrain perdu.
Selon le bureau français du chien de garde, l’absence d’une politique complète de lutte contre la corruption publique a été une préoccupation, mais avec les bonnes réformes, la France pourrait établir une nouvelle norme de transparence.
Historiquement, la France a démontré la résilience dans la lutte contre la corruption. Son score IPC le plus élevé était de 75 en 2005, et bien qu’il ait parfois baissé, le pays reste bien dans les rangs des nations avec de fortes institutions démocratiques.
Le déclin de la France dans l’IPC reflète également une tendance plus large parmi les nations occidentales, suggérant que les démocraties même bien établies doivent rester vigilantes.
L’Allemagne a chuté de trois points à 75 – tombant six places à 15e – tandis que les États-Unis ont connu une baisse de quatre points à 65, passant du 24 au 28e place.
Ces changements mettent en lumière l’importance des efforts continus pour maintenir la confiance et l’intégrité du public.
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Problème en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique
En Europe, la Slovaquie a chuté de cinq points à 49 au cours de la première année complète du gouvernement du Premier ministre Robert Fico, «car de nombreuses réformes érodent les contrôles anti-corruption et contournent la consultation publique».
La Russie – qui a déjà diminué considérablement ces dernières années – a perdu quatre points supplémentaires à 22 l’an dernier.
Transparency International note que l’invasion à grande échelle de l’Ukraine de Moscou en février 2022 a «encore enraciné l’autoritarisme».
Il a déclaré que l’Ukraine, tandis que son score a chuté d’un point à 35, «fait des progrès dans l’indépendance judiciaire et les poursuites de corruption de haut niveau».
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Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la situation des efforts de lutte contre la corruption «reste sombre» alors que les dirigeants politiques exercent un contrôle quasi abaissant tout en bénéficiant de la richesse et en serrant la dissidence, a indiqué le groupe.
Mais il a déclaré que «des opportunités imprévues émergent également», par exemple à la suite de la chute du gouvernement du président Bashar Assad en Syrie.
Pendant ce temps, l’Afrique subsaharienne avait le score moyen le plus bas de toute région, avec 33 ans.
Un autre facteur crucial est la reconnaissance croissante de l’impact de la corruption sur les défis mondiaux comme le changement climatique.
Transparency International avertit que sans mécanismes de responsabilité, les fonds destinés aux initiatives climatiques risquent d’être utilisés à mauvais escient.
La lutte contre la corruption ne concerne pas seulement la gouvernance – il s’agit de garantir que les efforts mondiaux critiques, de la protection de l’environnement à la croissance économique, ne sont pas déraillés par l’utilisation abusive des ressources.