Lors de l’inauguration de cet événement emblématique samedi, le chef de l’État a fortement souligné l’importance pour la France de garantir son indépendance alimentaire. Il a également exprimé une nouvelle fois son désaccord avec le projet d’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.
« Il est nécessaire de produire, d’assumer cette production, de produire dans le but de nourrir, de nourrir la population française et européenne, et également pour exporter. » Lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture, le samedi 22 février, Emmanuel Macron a fortement mis l’accent sur l’importance pour la France d’assurer sa souveraineté alimentaire. « Notre secteur agricole et nos entreprises agroalimentaires sont avant tout des créateurs d’emplois, de richesse et représentent de véritables moteurs pour nos exportations », a affirmé le président de la République.
Les défis de l’agriculture française
« Nos agriculteurs ne doivent pas être utilisés comme variable d’ajustement, que ce soit pour le pouvoir d’achat ou dans le cadre d’accords agricoles », a déclaré le chef de l’État. Cette déclaration intervient un an après une visite tumultueuse en pleine contestation du monde agricole. « C’est aussi pour cette raison que nous nous sommes opposés à la version du Mercosur telle qu’elle a été conclue », a-t-il poursuivi. Il faisait ici allusion au projet d’accord commercial entre l’Union européenne et cinq pays sud-américains, finalisé en décembre, mais qui nécessite encore ratification avant de pouvoir être effectif.
« Le texte en l’état est défavorable. (…) Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour entraver sa progression et protéger la souveraineté alimentaire de la France et de l’Europe », a martelé Emmanuel Macron. Il a assuré qu’il continuait de chercher une « minorité de blocage » au sein de l’Union européenne. Pour être ratifié, le traité du Mercosur doit obtenir l’approbation d’au moins 15 des 27 pays membres, représentant 65 % de la population de l’UE, puis recevoir le soutien d’une majorité au Parlement européen.