Après être passée par les chaînes Canal+ et M6, la journaliste avait décidé de quitter l’émission « Télématin » à la fin de la saison précédente, après avoir tenu le rôle de présentatrice pendant seulement un an.
« Je suis ravie d’avoir eu l’occasion de reprendre le travail en douceur. Avec mes trois enfants, il est important de pouvoir prendre son temps« , exprime Marie Portolano, qui va prendre la tête de la présentation d’Infrarouge sur France 2 à partir du mercredi 26 février. La présentatrice a fait ses débuts sur Canal+ pendant plusieurs années avant de rejoindre M6 où elle a animé Le Meilleur pâtissier de 2021 à 2023. Ensuite, elle a coanimé Télématin sur France 2 avec Thomas Sotto pendant un an. « La raison de mes changements professionnels réside dans le fait que des opportunités se sont présentées à moi, et j’ai choisi de les saisir« , explique-t-elle.
Le programme Infrarouge se compose d’un documentaire suivi, parfois, d’un débat. « Quelle satisfaction de prendre les rênes de cette émission que j’appréciais en tant que simple spectatrice », avoue Marie Portolano. « J’ai toujours eu une passion pour les documentaires« . Elle ajoute : « Ce qui est captivant, c’est d’approfondir les sujets des documentaires. C’est là mon intérêt, poser les questions qui nous viennent en tant que téléspectateurs lors du visionnage« .
La crise agricole au cœur du premier « Infrarouge »
Pour le numéro du 26 février, le thème aborde la crise agricole, illustrée par les difficultés rencontrées par un éleveur de porcs passé au bio, désormais acculé par les dettes, « comme beaucoup d’autres agriculteurs bio en France à l’heure actuelle« , souligne Marie Portolano. Elle précise : « Le réalisateur, Éric Guéret, a suivi cet éleveur pendant un an pour découvrir si son exploitation pouvait encore tenir« .
Un débat suivra la diffusion de ce documentaire, mais cela ne sera pas systématique. « Il n’existe pas de critères fixes pour organiser un débat. Le choix dépend également de l’intérêt que l’on porte à approfondir le sujet traité. Dans ce cas précis, il s’agissait d’une thématique particulièrement actuelle, mais ce n’est pas possible pour chaque documentaire », explique-t-elle.
Et d’autres projets documentaires ?
En plus de son rôle de présentatrice, Marie Portolano est également réalisatrice de documentaires. Son œuvre Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, sortie en 2021, abordait les violences sexistes et sexuelles dans l’univers du journalisme sportif, milieu dans lequel elle a évolué pendant de nombreuses années. Ce documentaire a fait sensation et a entraîné des mesures contre Pierre Ménès, mais il n’a pas freiné la carrière de Marie Portolano. « Bien au contraire, assure-t-elle, ce documentaire, co-réalisé avec Guillaume Priou, est aujourd’hui un peu ma carte de visite« .
Elle a aussi réalisé un documentaire sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu hospitalier, thématique qu’elle considère « infiniment adaptable« . « Les violences sexuelles et sexistes touchent chaque milieu et à tous les âges, donc pourquoi ne pas continuer ?« , conclut-elle, révélant qu’elle envisage de travailler sur l’écriture d’un nouveau documentaire.