En 2023, 760 travailleurs ont trouvé la mort dans le cadre de leur activité professionnelle. Pour répondre à cette situation, un groupe de travail spécialisé offrira une assistance technique. Leur objectif est d’encourager les secteurs les plus à risque à s’engager activement dans des démarches visant à prévenir les accidents.
Pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, plus de 30 000 travailleurs ont été employés sur 70 sites de construction. La mise en place d’une charte sociale a permis de réduire de manière significative, de quatre fois, le nombre d’accidents durant la phase de préparation et au cours des événements. En général, selon les statistiques nationales en France, on constate quotidiennement deux décès et plus d’une centaine d’accidents graves causant une incapacité temporaire ou permanente liée aux conditions de travail. En 2023, environ 760 personnes ont perdu la vie en raison de leur emploi.
Le ministère du Travail a dévoilé, lundi 3 février 2025, lors d’une session du Conseil national d’orientation des conditions de travail, de nouvelles initiatives destinées à enrichir le plan de prévention des accidents du travail graves et mortels 2022-2025. Un groupe de travail spécialisé fournira du soutien technique pour que les secteurs les plus touchés par les accidents prennent des engagements en faveur de la sécurité. Les branches professionnelles, notamment dans le bâtiment et les travaux publics, bénéficieront d’un accompagnement visant à former cadres et employés. Ces engagements devront se concrétiser par des conventions signées par les branches prêtes à s’engager. Attention à celles qui refuseront de signer.
L’aspect répressif relégué au second plan
L’accent est mis principalement sur la prévention et l’accompagnement. Cependant, les services de la ministre Astrid Panossian-Bouvet souhaitent renforcer la collaboration entre l’inspection du travail et le parquet. Ainsi, le plan ne prévoit pas de nouveaux moyens de sanction, mais une pression accrue notamment sur les entreprises participant aux appels d’offres. Il s’agit d’encadrer, dès le début, les pratiques d’achat des commanditaires publics.
Les entreprises doivent le comprendre clairement : il n’y a pas de nouvelles sanctions, mais davantage de contrôles à prévoir avec la mise en place d’une équipe dédiée de « préventeurs », terme désignant ce rôle de vérification. Des contrôles renforcés, et à terme, des réprimandes dont les modalités précises restent à décider.