François Bayrou a mentionné qu’il n’écartait pas la possibilité d’organiser un référendum « si des obstacles majeurs » survenaient pendant les discussions concernant la réforme des retraites, lors de la première journée de consultations avec les syndicats et autres acteurs sociaux.
Christelle Thieffinne, qui s’occupe des discussions sur les retraites pour la CFE-CGC, a exprimé ses critiques sur 42mag.fr le jeudi 27 février, en accusant le Premier ministre de ne pas respecter les « règles du jeu » initiales. Lors des premières discussions sur la réforme des retraites, François Bayrou a envisagé la possibilité d’un référendum en cas de désaccord persistant. La représentante syndicale a comparé la situation à un match où « l’arbitre ne devrait pas changer les règles en cours de route ».
Elle a affirmé que si le gouvernement modifiait les règles, le syndicat pourrait décider de ne plus participer au processus, estimant que Bayrou ne comprend pas « le mécanisme des négociations entre partenaires sociaux, où la confiance est essentielle ».
« Une situation très compliquée »
La négociatrice a précisé que « le gouvernement nous donne l’impression d’avoir une liberté totale, pourtant avant même le début des discussions, le Premier ministre introduit déjà de nouvelles règles ». Elle a souligné que « cela rend la situation très complexe. Des obstacles sont régulièrement introduits, et si le découragement nous gagne, il ne faudrait pas s’en étonner ».
Dans une déclaration au Figaro, le Premier ministre a clarifié que « si aucun consensus n’est atteint, […] nous reviendrons au système en vigueur de 2023 ». Cependant, il n’a pas écarté l’idée d’un référendum « si jamais nous étions face à une impasse ». Il a souligné que « quand des questions restent sans solution, le référendum peut être une voie de sortie ».