L’Union Européenne est-elle mise de côté dans les discussions pour un traité de paix en Ukraine ? Nicole Gnesotto, qui est vice-présidente de l’Institut Jacques Delors et professeure émérite au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), partage son analyse à ce sujet dans « La Matinale » du mardi 18 février.
L’avenir diplomatique de l’Europe est-il menacé ?
Au lendemain d’une réunion d’urgence convoquée à l’Élysée par Emmanuel Macron le lundi 17 février, une nouvelle étape diplomatique s’amorce ce mardi en Arabie saoudite, où de hauts responsables russes et américains se rencontrent. Ce rendez-vous marque un pas significatif vers une coopération entre Washington et Moscou, visant à entamer des pourparlers de paix pour mettre un terme au conflit en Ukraine. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors et professeure émérite au CNAM, commente ces développements en tant qu’invitée de « La Matinale ».
« Dans quelques années, l’Ukraine deviendra membre de l’Union européenne »
Selon Nicole Gnesotto, les Européens sont activement impliqués dans des discussions aux côtés des Américains, ce qui contredit l’idée que Bruxelles serait écartée. Elle décrit deux niveaux de négociations en cours : une première entre les Américains et les Russes, et une seconde, euro-américaine, portant sur le rôle de l’Europe dans ce processus. Pour elle, toute trêve ne pourra se construire sans la participation de l’Europe, car, souligne-t-elle, « les Américains ne peuvent pas conclure d’accord avec les Russes qui mettrait en péril la sécurité des Européens sur le terrain. »
En insistant sur l’importance de la participation européenne dans ces négociations, Nicole Gnesotto précise que l’objectif des Européens n’est pas de diriger ces pourparlers, mais plutôt de s’assurer qu’ils sont partie prenante dans le processus. Elle affirme que l’Ukraine est en voie de rejoindre l’UE dans un avenir proche, ce qui renforce l’importance de leur implication.
Pour voir l’interview complète, consultez la vidéo ci-dessus.