Des personnes ont affirmé que François Bayrou, qui a occupé le poste de ministre de l’Éducation entre 1993 et 1997, était informé à l’époque des allégations de violences, y compris sexuelles, au sein d’une école que fréquentaient certains de ses enfants. Toutefois, le Premier ministre réfute ces affirmations.
Le samedi 22 février, en marge de sa visite au Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a pris la parole concernant les événements survenus à Notre-Dame de Bétharram, affichant son appui à son Premier ministre, François Bayrou, qui est au centre de la polémique depuis deux semaines. « Le Premier ministre a apporté des réponses claires à toutes les interrogations autour de ce sujet. François Bayrou, que j’ai choisi pour diriger le gouvernement, a pleinement ma confiance », a déclaré le président de la République.
Des témoins affirment que François Bayrou, ministre de l’Éducation entre 1993 et 1997, avait eu connaissance, à l’époque, des accusations de comportements violents, y compris des agressions à caractère sexuel, au sein de l’établissement de Béarn où plusieurs de ses enfants étaient scolarisés, ce qu’il nie fermement depuis le début. Vendredi, le Premier ministre a critiqué « la recherche systématique du scandale » et a pointé du doigt les attaques dirigées contre sa « famille », à la suite de la diffusion par Mediapart d’une vidéo. Dans cet enregistrement, une ancienne enseignante de mathématiques à Bétharram réaffirme avoir informé, au milieu des années 1990, François Bayrou, alors ministre de l’Éducation nationale, et son épouse, qui dispensait des cours de catéchisme dans l’école.
« Des témoignages extrêmement émouvants »
Dans cette affaire de violences contre des mineurs, qui s’étendent sur plusieurs décennies, un ancien surveillant général de Bétharram a été mis en examen pour viol et est actuellement en détention provisoire. Deux autres hommes, après avoir été retenus en garde à vue, ont été libérés à cause de la prescription. Ces trois individus sont les seuls encore vivants parmi les 11 suspects accusés de viols aggravés et d’agressions sexuelles graves par les 112 victimes reconnues de l’établissement.
« Ces témoignages, même s’ils surgissent des années, voire des dizaines d’années après les faits, sont profondément émouvants », a souligné Emmanuel Macron. « Le combat contre les violences faites à nos enfants est un engagement que j’ai pris dès le commencement de mon quinquennat, et je suis déterminé à le poursuivre jusqu’à son terme », a-t-il ajouté.