Près de 1 600 victimes d’abus sexuels sur des enfants dans l’Église catholique ont approché l’instance indépendante nationale pour la reconnaissance et la réparation (INIRR) depuis 2022, selon un rapport dévoilé mardi.
« Depuis le 24 mars, 1 580 personnes ont approché l’organisation et 1 235 sont désormais prises en compte », selon la présidente de l’INIRR, Marie Derain de Vauctron qui a présenté le rapport d’activité de trois ans aux médias.
Derain de Vaucronson a déclaré qu’en moyenne, INIRR est approché par 10 personnes par mois, avec un pic plus tôt cette année.
« C’est évidemment une conséquence de la couverture médiatique entourant la violence sexuelle dans l’église liée à l’affaire Betharram et aux révélations sur l’abbé Pierre l’été dernier », a-t-elle ajouté.

Secoué
Selon Derian de Vaucrouton, sur les 50 demandes environ faites depuis le début de cette année, l’âge moyen de ceux qui contactent l’organisation avec des plaintes d’abus sont de 56 ans, ce qui signifie qu’ils sont « des victimes des années 70, 80 et 90 ».
À une époque où l’éducation catholique est ébranlée par l’affaire Betharram, l’INIRR a été confronté à un «pic dans les demandes» similaire en février 2024, lorsque les détails de cet établissement catholique dans les Pyrénées-Atlantiques ont été révélés pour la première fois.
L’INIRR, qui vise à aider les victimes au sein des diocèses, a été fondée en 2021 par l’épiscopat français à la suite du rapport de 353 pages Ciase sur les abus sexuels sur les enfants dans l’église. Il a coïncidé avec la création de la Commission de reconnaissance et de réparation (CRR,) mis en place pour les victimes dans les congrégations.

(Avec des agences d’information)