Claude Malhuret exprime sa satisfaction si son allocution au Sénat a réussi à « éveiller la conscience » de certains en Amérique. En examinant les retours qu’il a obtenus, il constate que les républicains sont bien informés mais « apeurés », tandis que les démocrates sont « paralysés par leur échec », explique-t-il.
Après avoir tenu un discours très remarqué critiquant l’administration de Donald Trump, le sénateur Claude Malhuret a exprimé sa satisfaction mardi 11 mars sur France Inter. L’élu d’Horizons de l’Allier, qui préside également le groupe « Les Indépendants » au Sénat, a notamment décrit le milliardaire Elon Musk comme un « bouffon sous l’emprise de stupéfiants ». Il a également fait un parallèle entre le président américain et l’empereur romain despote Néron, tout en dénonçant le rapprochement entre les États-Unis et la Russie. Ce discours a été largement relayé par les médias et sur les réseaux sociaux, bien au-delà des frontières françaises.
Il a confié sur France Inter : « Comme beaucoup, je suis choqué par la situation aux États-Unis, par les choix de Trump, la démesure de Musk, même en matière d’aide humanitaire, et par les événements au Bureau ovale, les changements d’alliance, la trahison. Je suis donc satisfait que ce discours ait touché un public large, et s’il peut permettre à plusieurs Américains de prendre conscience de la situation, c’est un bonus. »
« Une surprise car j’apprécie beaucoup les Américains »
Le sénateur poursuit en disant : « C’était inattendu pour moi, car j’ai toujours eu une grande affection pour les Américains. J’ai voyagé fréquemment aux États-Unis et, soudainement, je fais partie de ceux qui ont été le plus désemparés car je n’imaginais pas qu’un président américain puisse agir ainsi contre son propre pays et tout de même obtenir un soutien majoritaire. »
Suite à son allocution, il a reçu « beaucoup de messages de la part d’Américains ». « D’après ce que j’analyse, une bonne partie affirme que de nombreux Républicains ressentent la même chose mais, terrorisés par la figure de Trump, ils n’osent exprimer leur désaccord tant que Trump conserve sa position avantageuse dans les sondages », observe-t-il. « Quant aux Démocrates, ils semblent paralysés, abasourdis par leur défaite de novembre dernier. »