Le jeudi 27 mars, une cour de justice en Algérie a infligé à Boualem Sansal une peine d’emprisonnement de cinq ans. Cet écrivain âgé de 80 ans est accusé par le système judiciaire d’avoir menacé la sécurité de l’État.
Quand le verdict a été annoncé, Boualem Sansal n’a montré aucune émotion. Arrêté en Algérie le 16 novembre 2024, cet écrivain franco-algérien, qui lutte contre un cancer, redoutait une peine de dix ans derrière les barreaux. Le jeudi 27 mars, la cour a finalement rendu une décision moins sévère, réduisant sa peine de moitié. Les autorités algériennes accusent l’auteur d’avoir mis en danger la sécurité de l’État avec des commentaires considérés comme menaçants, publiés en octobre dernier dans une revue aux positions controversées.
Un climat de crispation entre Paris et Alger
Boualem Sansal a avancé que durant la période coloniale, une portion du territoire marocain aurait été annexée pour agrandir l’Algérie. Cette déclaration touchant un sujet très délicat a provoqué des mois de tensions entre Paris et Alger, accompagnés de nombreuses mobilisations en faveur de l’écrivain en France. Récemment, les discussions diplomatiques entre les deux nations ont repris. À l’âge de 80 ans, Boualem Sansal pourrait-il espérer un ajustement de sa peine, voir sa réduction, ou même son annulation totale? Son avocat, François Zimeray, a fait appel au président algérien. « La justice a échoué, mais l’humanité peut encore prévaloir », a-t-il souligné.
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