Jeudi, il sera révélé au poète d’origine franco-algérienne quelle est la sentence infligée à son camarade Boualem Sansal, qui est détenu en Algérie depuis quatre mois.
« Quelle que soit la sentence, nous espérons un pardon présidentiel », déclare à 42mag.fr Kamel Bencheikh, poète franco-algérien et proche de Boualem Sansal, qui connaîtra sa sentence jeudi 27 mars. Cet écrivain franco-algérien, détenu en Algérie depuis quatre mois, encourt une peine de 10 ans de réclusion. Il est accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale pour avoir soutenu le Maroc dans une publication française.
Un espoir de clémence présidentielle
« Je suis très confiant », affirme Kamel Bencheikh, considérant que la rapidité du procès est un signe encourageant. « Une condamnation est nécessaire pour qu’une clémence présidentielle soit envisagée », explique le poète. « Nous avons entendu le président Tebboune mentionner une volonté d’apaisement, c’est un premier signal encourageant pour moi », ajoute-t-il. Kamel Bencheikh espère une grâce présidentielle dans les semaines à venir, faisant remarquer que l’Aïd se tiendra le 29 mars, suivi de « l’anniversaire de l’indépendance algérienne » le 5 juillet.
Situation préoccupante de Boualem Sansal
Kamel Bencheikh exprime sa préoccupation de n’avoir « aucune nouvelle » de son ami incarcéré, qui souffre d’un cancer de la prostate et est âgé de 80 ans. Boualem Sansal est, selon lui, « pris en otage dans un contexte de tensions entre l’Algérie et la France depuis qu’Emmanuel Macron a exprimé son soutien à la marocanité du Sahara ». Il déplore que « ce soit lui qui en pâtisse », regrette Kamel Bencheikh.