En France, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau sont en lice pour décrocher la direction du parti Les Républicains. Le ministre de l’Intérieur, occupant sa fonction actuelle, se trouve dans une position délicate. Tout en étant impliqué dans le gouvernement, il s’efforce de se démarquer et de faire valoir sa singularité au sein de cette coalition.
Avec une détermination sans faille, le politicien vendéen, qui occupait encore il y a six mois un siège de sénateur pour Les Républicains, a désormais pris une place de choix parmi les ministres régaliens du pays. “Je suis probablement le ministre de l’Intérieur le plus autonome de la Ve République”, a-t-il affirmé avec assurance. Bruno Retailleau, tout en admirant l’héritage unificateur de Clémenceau, surnommé « le Tigre », n’hésite jamais à susciter de vifs débats lorsqu’il le juge nécessaire.
Retailleau, un adversaire redoutable pour le Rassemblement National
Concernant les relations avec l’Algérie, Retailleau se positionne en première ligne, que ce soit pour l’exécution des OQTF ou au sujet du sort de Boualem Sansal, écrivain algérien emprisonné. Aux yeux d’un député qui collabore étroitement avec Gérald Darmanin, Retailleau réussit ainsi à influencer les opinons sur la droite politique. « Retailleau est le seul à réussir à détourner les électeurs du Rassemblement national« , analyse le député. En parallèle, un assistant parlementaire avance : “Derrière ses discours d’une France juste et stricte, ce n’est qu’une France conservatrice et rétrograde qui s’exprime”, réfute-t-il. Alors qu’il détient aussi le portefeuille des affaires religieuses, il a choisi de ne pas participer à la rupture du jeûne du ramadan cette année, comme il est traditionnellement attendu. Cette décision a-t-elle un lien avec ses objectifs politiques ?
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