Jeudi, l’auteur franco-algérien Boualem Sansal a été jugé et reçu une peine de 5 ans de détention par le tribunal algérien. Le procureur avait initialement demandé une peine de 10 ans de réclusion pour cet écrivain, désormais perçu comme un représentant des tensions existant entre la France et l’Algérie.
Jeudi 27 mars, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné à une peine de cinq ans de prison par le système judiciaire algérien, un verdict que Philippe Claudel, président de l’académie Goncourt et ami proche de l’auteur incarcéré depuis quatre mois, décrit comme « un choc pour la liberté d’expression » dans une interview accordée à 42mag.fr. Cette décision, selon Claudel, « illustre comment la justice est manipulée par un régime autoritaire, prononçant une condamnation sans véritable preuve », a-t-il exprimé de manière indignée.
Le parquet avait initialement demandé une peine d’emprisonnement de dix ans à l’encontre de Sansal, qui est devenu un symbole des tensions entre Paris et Alger. « Cinq ans représentent tout de même une sanction sévère pour quelqu’un qui n’a fait qu’exprimer son opinion », note Philippe Claudel, ajoutant qu’il « ne faudrait en aucun cas s’en féliciter ». Sansal a été appréhendé le 16 novembre 2024, sous l’accusation de compromettre l’intégrité de l’Algérie, en raison de son soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, un territoire que l’Algérie considère comme sien.
« Un jugement sans fondement »
« Il est désormais crucial de tout mettre en œuvre pour que cette condamnation sans fondement ne soit pas appliquée, et que l’on puisse obtenir une grâce présidentielle le plus rapidement possible », déclare le réalisateur et auteur. Il espère qu’une solution pourra être trouvée « d’ici la fin du ramadan », programmée pour le 29 mars.