Un employé de l’État français fait face à des accusations d’espionnage, étant suspecté d’avoir collecté des données concernant des opposants au régime algérien. Ces informations auraient été obtenues grâce à une employée de l’agence de l’Immigration, avec laquelle il entretenait une liaison.
Un cadre expérimenté, œuvrant au sein du ministère de l’Économie et des Finances, est sous le coup de soupçons pour avoir divulgué des données sensibles à l’Algérie concernant des dissidents vivant en France. « Nous collaborons pleinement avec les autorités judiciaires, en suspendant l’employé concerné », a déclaré Éric Lombard, l’actuel ministre de l’Économie et des Finances. Le fonctionnaire en question, de double nationalité franco-algérienne, occupait le poste de chef de secteur à la sous-direction du numérique du ministère.
Une liaison avec une employée de l’OFII
L’agent aurait entretenu une liaison personnelle avec une assistante sociale de 46 ans travaillant pour l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), chargé des demandes d’asile. Il semble qu’elle ait accédé à des dossiers confidentiels d’opposants au régime algérien à la demande de ce fonctionnaire, comme le confirme un responsable de l’institution contacté par téléphone par France Télévisions.
Les renseignements obtenus auraient ensuite été transmis par le supposé espion à un représentant du consulat algérien à Créteil (Val-de-Marne), supposé être affilié aux services secrets d’Alger. Ces fuites ont potentiellement impacté plusieurs opposants, dont le journaliste réfugié Amir Boukhors. D’après France Télévisions, quelques semaines après que l’agente de l’OFII ait accédé à ses informations, Boukhors aurait été kidnappé par de faux officiers de police en région parisienne.
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