La décision de justice algérienne, rendue le jeudi 27 mars, a imposé une peine de cinq ans d’emprisonnement à l’auteur, provoquant une forte réaction en France. Depuis sa mise en détention en novembre dernier, beaucoup espéraient sa libération.
L’auteur Boualem Sansal ne quittera pas la prison de sitôt. Ce jeudi 27 mars, la justice algérienne a décidé de le condamner à une peine de cinq ans de réclusion pour avoir mis en danger la sécurité de l’État. Cette décision a suscité l’indignation d’Antoine Gallimard, qui publie ses œuvres : « C’est une nouvelle terriblement décevante, car pour nous, Boualem est innocent », a-t-il déploré dans un message vidéo. Très critique envers le régime en place en Algérie, Boualem Sansal a été appréhendé en novembre 2024.
Une figure d’une tension diplomatique
Dans son pays, il a été blâmé pour avoir déclaré qu’une région du Sahara occidental, qui fait actuellement partie de l’Algérie, appartenait historiquement au Maroc. Ce sujet est particulièrement sensible dans les relations entre Paris et Alger. Depuis lors, la tension entre les deux nations s’est accentuée, et le romancier âgé de 80 ans est devenu un emblème de cette crise diplomatique. La semaine dernière, Emmanuel Macron a pris l’initiative d’apaiser la situation en s’adressant directement au président algérien.
Ce week-end, lors d’une entrevue, le président algérien a répondu en faisant lui-même un geste de rapprochement envers le leader français. Les dix années de prison initialement demandées ont été réduites à cinq. L’avocat de Boualem Sansal espère maintenant obtenir une grâce présidentielle.
Vous pouvez regarder le reportage complet dans la vidéo ci-dessus.