La police française a évacué mardi des centaines de jeunes migrants du théâtre lyrique historique de Gaîtri dans le centre de Paris – un lieu qu’ils avaient occupé dans le cadre d’une manifestation depuis décembre.
Peu avant 6 h 00 (0500 GMT), des membres de la police anti-é-é-é-é-é-CRS ont forcé leur chemin à travers des cordons que les militants avaient formés pour les empêcher d’entrer dans le théâtre Gaîté Lyrique, selon les journalistes de l’agence de presse française AFP.
Il y avait le chaos alors que la police se frayait un chemin dans le théâtre du XIXe siècle, célèbre pour les représentations de l’opéra, de l’opérette et du ballet.
L’occupation de la ggue lyrique a commencé le 10 décembre avec environ 200 jeunes migrants exigeant de la nourriture et un abri.
Le théâtre a annulé toutes les représentations prévues une semaine plus tard, affirmant qu’elle condamnait l’occupation mais aussi « l’inaction par les autorités ».
De nombreux manifestants sont mineurs et ont demandé à être traités comme tels dans leur processus d’immigration.
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«Extrêmement violent»
Mardi, les journalistes de l’agence de presse française AFP ont déclaré avoir vu certains migrants quitter le bâtiment transportant des effets personnels, avec plusieurs valises et sacs laissés abandonnés sur le trottoir.
Danielle Simonnet, une législative de gauche sur place pour protester contre l’action de la police, l’a appelé « extrêmement violent », disant à l’AFP que les policiers avaient « frappé et battu » les migrants, qui, selon elle, se comportaient « paisiblement ».
Des organisations de soutien migrant telles que Utopia 56 et le CollectIf Accès Au Droit (Access to Law Collective) ont confirmé ces rapports, affirmant que la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des matraques.
Au cours des trois derniers mois, la manifestation est devenue une confrontation entre les militants de gauche luttant pour les droits des migrants et l’extrême droite appelant à leur expulsion.
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«Menace pour l’ordre public»
Les manifestants et les migrants ont scandé des slogans tels que « nous sommes tous les enfants des migrants » car ils étaient entourés de policiers en équipement émeute.
L’expulsion est venue un jour après que le préfet de la police de Paris, Laurent Nunez, a donné l’ordre de vider le bâtiment, occupé par jusqu’à 450 migrants, principalement d’Afrique subsaharienne.
Nunez a qualifié l’occupation du théâtre une menace pour « l’ordre public ». Il a promis que les jeunes migrants se verraient offrir un abri et que leur situation juridique serait examinée.
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Selon France Info, la préfecture leur a offert des options de logement en dehors de Paris, en particulier à Rouen. La plupart d’entre eux ont refusé.
Des agents travaillant pour les services d’abri d’urgence de la région de Paris étaient sur place et parlaient à des migrants, a déclaré un journaliste de l’AFP.
« J’ai besoin d’aller en classe à 10h00 aujourd’hui », a déclaré Adama, qui a dit qu’il avait 15 ans et de Côte d’Ivoire. « Je ne sais pas quoi dire à mon professeur. Je dois laisser un message disant que je ne le ferai pas. »
Il a ajouté: « Nous n’avons tué personne, nous ne volons. Nous sommes venus ici pour devenir intégrés. »
Fin février, plus de 300 acteurs de la société culturelle, politique et civile ont signé une pétition appelant les autorités à trouver une solution de logement pour que les jeunes permettent à la salle de reprendre ses activités culturelles.