Regard tourné vers « La Revue des Deux Mondes » à l’occasion de son édition dédiée aux « Droites conquérantes », avec un accent particulier sur le continent européen. Aurélie Julia, qui est à la tête de « La Revue des Deux Mondes », examine la montée en puissance des groupes conservateurs et populistes.
Une nouvelle dynamique pour les partis de droite en Europe
À travers l’Europe, les partis de droite connaissent une période de renouveau, notamment par l’ascension de personnalités marquantes comme Giorgia Meloni. Elle symbolise un populisme revigoré, avec une approche qui s’écarte des discours politiques habituels. Ce renouveau touche de nombreux pays européens et pousse à s’interroger sur la transformation du paysage politique actuel. Tandis que des formations telles que l’AFD en Allemagne et la CDU voient leur influence augmenter, la France n’échappe pas à une tendance vers des débats orientés davantage à droite. L’essor de ces courants politiques invite à réfléchir sur le devenir des clivages politiques traditionnels et sur l’héritage que laisseront les années Macron, surtout en regard des élections de 2027.
Pourquoi parler de « droites conquérantes » ?
Selon Aurélie Julia, les mouvements de droite sont résolument en progression actuellement en Europe, et Giorgia Meloni en incarne parfaitement cette nouvelle mouvance. Elle est devenue une figure centrale du panorama politique européen. L’analyse de son succès révèle une personnalité atypique dans le monde politique. Issue d’un milieu modeste, elle maîtrise plusieurs langues et se distingue par un discours net et des opinions bien définies. Elle représente ainsi le visage d’un populisme moderne.
L’importance de l’alliance avec Trump
Cette association joue un rôle significatif pour Meloni. Elle entretient des liens cordiaux avec Donald Trump, ainsi qu’avec Elon Musk, et semble aspirer à fonder une sorte de pont entre l’Europe et l’Amérique. Cette vision propose une nouvelle forme de partenariat transatlantique.
Une montée en puissance des droites européennes au-delà de l’Allemagne
L’émergence surprenante de l’AFD, parti reconnu pour ses positions extrémistes, et la progression de la CDU, tout cela conduit à s’interroger sur une potentielle droitisation de la France. Cette évolution est complexe et nuancée. Des thèmes traditionnellement associés à la gauche, comme l’écologie et l’égalité, semblent momentanément en retrait, tandis que ceux habituellement attribués à la droite, tels que l’ordre et la préoccupation pour la dette publique, prennent le devant de la scène.
Quel futur après l’ère Macron ?
Après le bouleversement du paysage politique français par Emmanuel Macron, en écartant le clivage gauche-droite traditionnel, quelles dynamiques politiques émergeront en 2027 ? Y aura-t-il une continuité de la voie tracée par Macron ou un retour aux clivages traditionnels ?
La perception de la droite dans « La Revue des deux Mondes »
Dans plusieurs articles de "La Revue des deux Mondes", notamment ceux de Jean Szlamowicz, il est question des mots souvent utilisés pour discréditer la droite. Historiquement jugée défavorablement, la droite traîne un lourd passé. Née pendant la Révolution française lors d’un vote crucial, souvent associée à des causes perdantes, comme lors de l’affaire Dreyfus ou durant la période de la collaboration, elle a longtemps hésité à revendiquer son statut. Une anecdote de Charles de Gaulle illustre cette réticence : lorsqu’on lui demandait s’il était de droite ou de gauche, il affirmait se positionner uniquement pour la France, refusant ainsi la dichotomie traditionnelle.
Les variations des droites en Europe
Le renouveau des droites en Europe présente des caractéristiques très variées selon les pays. En Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Belgique, chaque pays vit une réalité différente. C’est cette diversité qui a inspiré le choix de termes comme conservateurs, populistes, libéraux, et réactionnaires pour décrire ces mouvements dans la revue.
Un regard sur Henri Michaux, l’homme du refus
Henri Michaux, poète et peintre de renom, est mis à l’honneur pour sa posture intransigeante. Cet hommage, qui marque l’anniversaire de sa disparition, est un clin d’œil à son refus systématique des honneurs et des entrevues. Un ouvrage intitulé Donc c’est non rassemble les lettres de refus adressées par Michaux à ceux qui sollicitaient sa participation à des projets littéraires. Une figure résolument singulière et indomptable.